Il suffit pour un Safiot de s'éloigner de sa ville d'origine et de faire un petit tour dans les villes marocaines pour constater que Safi est l'exemple même de la négligence officielle, et ce malgré son charme certain et son attrait populaire. Face au progrès que connaissent les autres villes, Safi se distingue par son immobilisme. Pour expliquer ce phénomène, les indices ne trompent pas:
- Safi est écartée d'une manière éhontée du plan Maroc Vert (agriculture) le plan Halieutis (pêche maritime).
- A part le petit port minéralier, aucun grand chantier structurant n'y est prévu à court ou à moyen terme.
- Safi est la dernière grande ville à enfin devenir reliée au réseau autoroutier et ce qu'en 2015.
- Les routes nationales allant de et vers Safi sont dans un piteux état, renforçant l'enclavement de la ville.
- L'éclairage public à l'intérieur de la ville laisse à désirer et nécessite d'urgence une mise à niveau.
- Safi est la seule grande ville du Royaume à ne pas posséder un aéroport !
- Il y a un sentiment qui règne à Safi que la ville est abandonnée dans des mains corrompues et sous la merci de la mafia de l'immobilier.
- Safi est devenue la ville qui reçoit des projets rejetés par d'autres villes comme la station thermique, vu son haut risque pollueur.
- Malgré son potentiel touristique majeur, Safi est la seule grande ville à ne pas avoir un hôtel 5 étoiles ou un Palais des Congrès.
- La rareté des visites royales à Safi renforce finalement l'idée populaire que la ville est maudite ou subit une colère quelconque.