Après une journée Electro en Seine, ce dernier jour est vraiment sous le signe du wock and woll. On retiendra quelques jolis concerts. Des grosses déceptions. Voilà ce qu’on aura retenu de ce troisième jour.
1. Cloud Nothing, très sale, très rock. Trop peut-être au vu de l’heure. On est en plein après-midi et le public est plus en mode picnic sur l’herbe que pogo torse nu, c’est dommage.
2. Le show à l’américaine de Janelle Monae. Qu’on aime ou pas, la nenette a le mérite d’interagir avec le public de Rock en Seine et de le faire bouger. Chose rare à St-Cloud. La scénographie est hyper étudiée et soignée, tout en noir et blanc. Elle arrive en fauteuil roulant et camisole de force et lâche les chevaux une fois que son band enfourche les instruments. Une grande messe soul.
3. Queens of The Stone Age et Rock en Seine c’est une très longue histoire d’amour. Ils détiennent même le record de participation ici, ce qui explique sans doute pourquoi, cette fois-là, on n’a pas vraiment été transcendée et porté par le set sale et rugueux de Josh Homme et ses copains. Pourtant, ils commençaient fort : "No One Knows", ils déroulent leurs chansons cultes, de Songs for the Deaf à Like Clockwork.
4. Petit Fantôme. Trois membres de Francois and The Atlas Mountains se sont échappés pour un side project pop onirique qui sait partir quand il faut et se poser au bon moment. Hipsters et presse hype sont là pour écouter en live les titres de la mixtape offerte quelques mois plus tard. C’est très beau mais on regrette le son mauvais qui nous a pas vraiment permis de comprendre les paroles. Dommage.
5. Elles sont belles, elles chantent bien, elles ont les cheveux de toutes les couleurs et font une musique si planantes et brûlantes qu’elles nous envoient au septième sept. Warpaint a sans doute offert le plus beau set, aérien, du festival.
6. On aurait aimé voir Forever Pavot… mais impossible de rentrer dans la tente Ile-de-France… A un moment donné, il va falloir se rendre à l’évidence que cette idée de planter une tente de 200 personnes au beau milieu d’un festival à quelques mètres de la grande scène, c’est naze.
7. Lana Del Rey. Quoi dire sur ce live à part "Ouai, on le savait que ce serait pas bien". C’était pas bien effectivement. Pas catastrophique au vue de ses premiers concerts. Certes. Le problème avec Lana, c’est qu’on a l’impression de voir une poupée apeurée voire terrifiée qui ne comprend pas vraiment ce qui lui arrive. Ses yeux sont dans le vide, le regard est éteint, la voix tremblotante quand elle n’est pas doublée, les mouvements sur scène gauches et les déplacements maladroits. La Grande scène est justement trop grande pour elle. Elle erre comme une âme en peine avec son spleen et sa dépression noire en guise de manteau. Elle est bien obligée de chanter, mais on sent bien que c’est plus une corvée qu’un plaisir. On a mal pour elle et on éprouve encore plus de sympathie et on se dit surtout que non, on n’ira pas la voir en concert.