S'il est un personnage incontournable lors des corridas à Bilbao, c'est bien le président Matias Gonzales. Il règne en maître au palco depuis une vingtaine d'années, pour toutes les corridas sans exception. Il a donc eu à y juger environ un millier de faenas !
Accoudé au rebord du palco, il disparaît même à la vue de certains, car de petite taille, derrière ses assesseurs si l' on est pas dans le bon angle
Sa rigueur est assumée, et Bilbao est sans doute l'arène où les trophées sont le plus chichement distribués. Mais c'est aussi souvent le plus contesté par une partie du public, et souvent aussi le plus soutenu dans certaines de ses décisions. Il n'est pratiquement pas une feria sans qu' il essuie plusieurs bronca tonitruantes pour accompagner ses décisions.
Règlement, la 1ère oreille est le fait du public. Mais, même avec une nuée de mouchoirs blancs, Matias ne sortira pas forcément le sien, où alors fera trainer un maximum sa décision, au point que, comme avec Fandiño par exemple il y a 2 ans, il a fallu aller couper l' oreille du toro emporté par l'arrastre hors de la piste. Et si la décision sremble plus majoritaire qu' unanime, il semble compter les mouchoirs pour ne pas sortir le sien.
La 2éme oreille est, règlementairement son privilège. Il ne l'a attribué qu' une petite dizaine de fois dans sa carrière présidentielle. Si la pétition est unanime, et est indiscutablement méritée,il ne cèderarien, mais c'est son droit, et assumera une bronca sonore, ce qui arrive fréquemment. Mais il lui est aussi arrivé de surprendre son monde, comme il ya 2 ans en donnant 2 oreilles que personne ne demandait à El Juli, auteur entre autre ddu "folkore" ' un excentique (au sens littéral) julipie, 2eme oreille que personne ne demandait, alors que 2 jours plus tôt il s'était montré inflexible pour une 2ème oreille que tout le monde demandait.
Mais aussi, le personnage peut surprendre à l'extérieur.......On se souvient de sa présidence surprenante, invité au palco de Céret en 2013, ou lorsque, du callejon où il se trouvait aussi invité, il fut le premier à agiter frénétiquement son mouchoir pour demander l' indulto du Fuente Ymbro de Samadet en 2013. Pas son style.....
Personnellement, bien que souvent surpris par Matias, c'est un personnage que j'aime bien, non pas forcément pour sa rigidité, mais parce qu' il fait partie intégrante du rituel bilbaïen, avec ses décisions contestées et huées.
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