Armageddon:
Keith Relf: chant
Martin Pugh: guitare
Louis Cennamo: basse
Bobby Caldwell: batterie
Petit aparté dans l'histoire de Renaissance: en 1975, deux anciens membres du groupe, Keith Relf (qui entre temps a travaillé avec Medicine Head) et Louis Cennamo (avec Colosseum et Steamhammer), forment le groupe Armageddon avec l'ex-guitariste de Rod Stewart et Steamhammer Martin Pugh et l'ex-batteur de Captain Beyond, Bobby Caldwell.
Le groupe joue un heavy metal speedé et hargneux, et d'entrée de jeu, fait parler de lui.
Signant un contrat juteux avec A&M, Armageddon se prépare à partir à la conquête du monde avec leur hard rock incandescent.
En mai 1975, ils publient leur unique album: "Armageddon" (#151 US), produit par Armageddon.
Buzzard (Relf-Pugh-Caldwell)
Silver tightrope (Relf-Pugh-Caldwell)
Paths and planes and future gains (Relf-Pugh-Caldwell)
Last stand before (Relf-Pugh-Cennamo-Caldwell)
Basking in the white of the midnight sun (Relf-Pugh-Cennamo-Caldwell)
D'entrée de jeu, le groupe met le feu aux poudres avec l'électrisant "Buzzard" suivi du sublime "Silver tightrope" plus calme.
Armageddon a tout pour réussir: un chanteur charismatique et légendaire, Keith Relf, à la voix éraillée et fatiguée, dûe probablement aux abus dont il est coutumier.
Martin Pugh est un guitariste incroyablement sous-estimé et il explose sur ce disque.
On connaît le talent de Louis Cennamo, mais on sous-estime généralement celui de Caldwell, surtout comme compositeur, alors que ce dernier avait été principal responsable de la réussite artistique du premier Captain Beyond.
Certes, Armageddon s'autorise quelques passages masturbatoires, surtout sur le long et progressif "Basking in the white of the midnight sun", mais pour moi, la qualité générale de l'album est exceptionnelle et il reste un chef d'oeuvre inconnu des seventies.
Le groupe est excellent, sa musique est fabuleuse, la maison de disque A&M croit en eux, ils sont en plus coachés par Peter Frampton, alors pourquoi une chute aussi rapide?
Qu'est-ce qui a foiré?
En juillet 1975, le groupe donne deux concerts à Los Angeles, avant de se séparer.
Les deux seuls concerts de leur trop courte existence.
Qu'est-ce qui a bien pu se passer?
Problèmes avec le management, OK, les problèmes de drogue de certains membres, n'ont pas aidé, comme d'habitude, mais il semble que la santé très fragile de Keith Relf y ait été pour quelque chose.
Au même moment, Renaissance triomphe avec "Scheherazade" et dans l'esprit de certains anciens membres, l'idée de goûter aux miettes de ce succès devient une obsession.
Relf et Cennamo renouent avec Jim Mccarty, Jane Relf et John Hawken et le groupe décide de se reformer.
Non comme Renaissance, le nom étant désormais pris par le groupe d'Annie Haslam.
On décide d'utiliser le nom du 2e album "Illusion" et le groupe répète pour composer un nouvel album qui doit faire concurrence à Renaissance.
Malheureusement, Keith Relf meurt électrocuté en mai 1976.
Armageddon restera comme le dernier disque d'un chanteur de blues impressionant et d'un hamoniciste doué, qui a démarré sa carrière en 1963 au sein des légendaires Yardbirds.
Illusion décide de continuer, avec un changement de formation et surtout, avec un Jim Mccarty surprenant, qui va prendre la place de frontman tenu auparavant par son ami Keith.
© Pascal Schlaefli
Urba City
25 Août 2014
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