Critique Ciné : The Prince, où est ma fille ?

Publié le 25 août 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

The Prince // De Brian A. Miller. Avec Jason Patric, Bruce Willis et Jessica Lowndes.


Le pauvre Bruce Willis tout de même, une carrière qu’il est en train de foutre en l’air dans des nanars de seconde zone qui n’ont même pas la délicatesse de sortir au cinéma… Brian A. Miller est bien connu des nanars après avoir été à l’origine de Officer Down (avec Stephen Dorff) ou encore Crossfire (avec 50 Cent). Cette fois-ci il veut surfer sur le succès de Taken en nous racontant l’histoire d’un père, ancien flic, qui se retrouve à devoir chercher sa fille disparue. Tout y passe, du trafic à l’addiction à la drogue. Cela a beau ne pas être bête comme point de départ, le film n’en reste pas moins plombé par son côté prévisible. Jason Patric (The Losers, Narc) ne s’en sort pas trop mal dans le rôle du père de famille à la recherche de sa fille mais ce n’est pas aussi efficace que l’on aurait pu le souhaiter. Disons qu’à certains moments The Prince se cherche un peu et ne parvient donc pas totalement à satisfaire le client. J’ai eu ce que je pouvais vouloir à certains moments histoire de nous garder éveiller jusqu’au bout mais l’histoire vient cruellement à manquer.

Après avoir traqué les mafieux durant toute sa carrière, un homme traverse le pays à la recherche de sa fille, portée disparue...

L’introduction manque parfois un peu de punch. Le principe reste assez classique et au fond cela pourra très bien combler les besoins d’un dimanche pluvieux mais personnellement j’attendais tout de même quelque chose d’un peu plus fun en lançant The Prince. Cela ne veut pas pour autant dire que le film est totalement raté, notamment car il parvient à maintenir son spectateur en éveille à certains moments clés de l’histoire. Les scènes d’action sont donc présentes même si le dosage reste forcément assez limité. Les scènes d’action sont assez médiocres. Brian A. Miller n’a pas le talent d’un grand metteur en scène même si au fond il existe bien pire dans le registre. Ce qui est assez sympathique c’est le côté très coloré et lumineux de l’image qui dénote de quelques Direct to DVD du genre que j’ai pu ingurgiter au fil des années. Dans le genre film d’action avec un joli casting il y en a pas mal aux Etats-Unis mais je pense qu’ils auraient très bien pu raconter l’histoire d’un point de vue différent et beaucoup plus original. Surtout que ce qui pèche réellement le plus c’est l’histoire qui ne raconte rien du tout.

Au pire cela aurait pu être amusant mais The Prince se prend un peu trop au sérieux pour délivrer des dialogues savoureux. On est donc loin de l’école Besson (Taken, From Paris with Love, etc.). On est ici dans un film qui cherche cruellement à démontrer qu’au fond ce n’est pas toujours nécessaire d’être un peu crétin sur les bords sauf que justement, cela aurait été largement bénéfique. On retrouve dans ce bordel Bruce Willis (Die Hard) qui semble avoir du mal à payer ses factures ces dernières années tant il ose enchaîner les rôles complètement foireux. Son personnage aurait été intéressant si l’on ne l’avait pas vu que 5% du film. On retrouve aussi John Cusack (2012). J’attendais un twist autour de son personnage et j’ai été franchement déçu. Il n’y avait rien du tout à apprendre sur lui. Je me demande même à quoi il a réellement servi. C’est bien beau de vouloir se payer un joli casting, il faut aussi s’en servir car même si John Cusack suit la même carrière du nanar de Bruce Willis, ce n’est pas une raison pour le remiser. Et enfin, il y a Jessica Lowndes (90210). J’aime bien cette jeune fille même si elle n’a rien d’exceptionnel en tant qu’actrice. Elle apporte un peu de légèreté bienvenue.

Note : 4/10. En bref, divertissement manquant cruellement de second degré.