Hier soir j'illustrait mon post avec une photographie d'une bête à corne. Aujourd'hui l'actualité politique est bien celle d'autres bêtes à cornes! Une actualité surprenante et surtout une nouvelle production du cirque Medrano ou des la Piste aux étoiles socialistes! Je cite la phrase qui a mis le feu aux poudres: "Aujourd'hui, la réduction à marche forcée des déficits est une aberration économique car elle aggrave le chômage, une absurdité financière car elle rend impossible le rétablissement des comptes publics, et un sinistre politique car elle jette les Européens dans les bras des partis extrémistes qui veulent détruire l'Europe". C'était une déclaration fracassante de Montebourg, ministre désenchanté et colère de l'Economie. C'était hier. Aujourd'hui lundi Arnaud Montebourg a persisté et signé et a déclaré: "Je crois que le débat n'est pas un débat d'autorité, c'est un débat d'orientation économique, il faut le mener".
Valls a fait son choix et coupe Francois Hollande de sa dernière cartouche à gauche. Exit dans le remaniement de ce début de semaine Arnaud Montebourg. Le couperet du CDD est tombé et dans le panier de l'exécutif tomberont aussi probablement les têtes de Benoit Hamon, Aurélie Filipetti et de la statue politique Christiane Taubira. Une charrette. Je vous mal en effet Montebourg payer seul la note salée du réalisme et rejet de cette politique qui a annexé la France aux volontés austéritaires de Merkel...
Avec cet épisode d'une fin d'été qui n'en finit pas de sombrer dans la déprime météorologique on atteint l'excellence du grotesque politique. Ce gouvernement, ce PS sombrent dans l'entêtement ridicule d'une politique économique. Parvenir à un tel point de déliquescence politique et avoir essoré la gauche socialiste jusqu'au tarissement dépasse tout entendement. J'imagine avec amusement le croupion local de la section socialiste suintant de suffisance et de leçons à distribuer et aujourd'hui vide de toute substance politique s'arqueboutant sur ses convictions, argumentant sur l'indéfendable, prônant aux français exsangues sous l'impôt d'attendre avec patience les effets positifs des annonces de sortie imminente de crise et d'être le témoin sinon le complice du déssosage de toutes les valeurs que portait haut en son temps le Parti Socialiste. La rentrée se fait déjà avec un gouvernement en hors jeu de position et avec le maintien de sa politique d'austérité celui-ci dans son suicide nous entraîne droit dans le mur. Je ne sais comment ces virés du gouvernement pourront agir mais il est indispensable que la gauche se reconstruise au plus vite autour d'actions communes regroupant le Front de gauche, EELV et les radicaux.