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C'est justement là que le bât blesse : le niveau d'émotion créé par la première heure ne sera plus jamais atteint ensuite. La réalisatrice sait parfaitement tenir son récit, mais après des débuts aussi intenses, le rythme du film ne peut que redescendre. On peut alors ranger les Kleenex et se concentrer sur une histoire qui reste assez intéressante : perdant peu à peu la mémoire, Fiona va bientôt s'attacher à un autre pensionnaire plus qu'à son propre mari, au grand désespoir de celui-ci. Et l'on finit par se rendre à l'évidence : Loin d'elle est un film qui fait peur. Parce que ce genre de tuile peut tomber sur n'importe quelle tête, on se sent comme vidé par un film qui cache mal son désespoir total derrière un optimisme de façade.
Loin d'elle ne serait sans doute rien sans ses acteurs, et notamment Julie Christie, d'une beauté renversante et d'une modestie exemplaire. Quant à Sarah Polley, qui a visiblement beaucoup appris de ses deux films avec Isabel Coixet (dépassant largement la cinéaste espagnole), elle révèle qu'elle n'est pas seulement une actrice de grand talent. À suivre.
7/10