Vient ensuite le retour au temps présent : cette fois, Breillat conte le tiraillement de l'homme entre les deux pans de sa vie, la raison et la passion. Le sens du dialogue de Barbey d'Aurevilly transparaît alors : certaines scène sont d'une rare force, notamment celle où Argento et Aattou s'accouplent langoureusement tout en parlant de la femme. On n'aurait jamais pensé que Breillat puisse être capable de maîtriser son sujet de bout en bout sans tomber dans le n'importe quoi habituel. Il manquerait presque un brin d'audace pour que le film soit pleinement réussi : les conversations de salon qui parsèment le film auraient légèrement tendance à plomber l'ensemble, à l'image de la scène entre Lonsdale et Yolande Moreau qui conclut le film de façon un peu bancale. Mais on ne fera pas la fine bouche : Une vieille maîtresse, c'est la révélation d'une cinéaste qui vient sans doute de trouver un second souffle.
7/10