Journée de deuil national en Birmanie. C’est bien le moins en effet, un article de L’Express annonçant au moins 133 000 morts. Deuil national. Du moins officiellement : toujours selon ce même article, la population n’est même pas au courant. Je ne sais même pas comment ça se porte, le deuil, en Birmanie. Pardon, au Myanmar. La junte au pouvoir tient à ce nom, comme elle tient à son deuil. Mais tenir aux Birmans, ça non, elle l’a prouvé.
Bien sûr, ce ne sont pas les militaires au pouvoir qui ont fait souffler le vent, mais ce sont bien eux qui, en amont, ont détruit tout ou partie de la mangrove qui protégeait la côte des assauts de l’océan. Ce sont bien eux qui n’ont pas informé la population du danger qu’elle courait. Parce-qu’un cyclone, on le voit venir, on peut au-moins essayer de se protéger un minimum. Ce sont bien eux qui ont refusé l’aide humanitaire internationale, pour finalement l’autoriser avec parcimonie et force contrôles. Ce sont bien eux qui sont responsables d’un si lourd bilan, que les problèmes d’eau potable vont alourdir encore. Ce sont bien eux les bourreaux. Non assistance à son peuple en danger. Ça fait pas un peu crime contre l’humanité, ça ? Alors le coup du deuil national, permettez-moi de le trouver pour le moi ironique … Un coup de com’ pour faire bien aux yeux du monde ?