À l’instar du reboot des cinquante-deux séries de DC Comics et suite aux évènements du cross-over « X-Men vs Avengers », Marvel décide également de faire repartir ses séries au numéro 1 au sein d’une collection baptisée « Marvel Now ».
Cet album qui reprend les six premiers épisodes de ce nouveau départ des Avengers, est marqué par l’arrivée de Jonathan Hickman sur la série. Si ce dernier démarre son histoire en compagnie d’un groupe restreint, composé de visages connus (Captain America, Iron Man, Thor, Hulk, Hawkeye et la Veuve noire), il ne met que quelques pages à voir beaucoup plus grand. Afin de pouvoir contrer des menaces plus importantes, au niveau interplanétaire, les Avengers décident donc de recruter de nouveaux membres. Le lecteur a donc très vite droit à une équipe solidement renforcée par des personnages qui ne sont pas forcément tous aussi connus (Captain Universe, Hyperion, Smasher, Falcon, Manifold, Rocket, Solar, …).
À peine formée, la nouvelle équipe de choc doit immédiatement faire face à une attaque venue de Mars, qui foudroie les villes de Perth et Regina. Une mission sur place permet de découvrir que trois mystérieux individus (Ex Nihilo, Abyss et un robot) sont à l’origine de cette attaque qui modifie la faune et la flore des endroits touchés.
Si ce premier volet contient inévitablement une (très brève) phase de recrutement et que certains nouveaux personnages s’avèrent particulièrement intéressants, à l’inverse de Bendis, Hickman ne s’attarde pas trop sur le développement psychologique de ses héros. Le manque d’empathie qui résulte de cette approche est cependant compensée par une bonne dose d’action et d’originalité. Comme souvent, l’auteur a cependant tendance à complexifier inutilement son intrigue en multipliant les allers-retours et en distillant les informations au compte-goutte. Ajoutez à cela des personnages cosmiques et des aventures intergalactiques, et vous obtenez un run aux possibilités certes infinies, mais qui ne plaira pas forcément à tout le monde. Visuellement, il n’y a par contre pas grand-chose à redire concernant le travail de Jerome Opeña (épisodes #1 à #3) et d’Adam Kubert (épisodes #4 à #6).