L’expression consacrée veut que « le temps passe vite » mais dans le monde du sport, il est clair que le temps passe très vite voire trop vite! En effet, la victoire surprise de Stan Wawrinka lors de l’Open d’Australie, premier Grand Chelem de la saison, ne paraît pas si lointaine et pourtant c’est bien le dernier des 4 tournois les plus importants de la saison qui débute aujourd’hui. Et comme toujours lorsque le plus grand pays du monde, les Etats-Unis, est aux commandes, on a le droit à quelque chose d’unique. Car l’US Open se place comme un tournoi bien différent de ses congénères. Si l’Open d’Australie joue par son ambiance bon enfant et de rentrée des classes, Roland Garros par sa surface et son prestige et Wimbledon par ses traditions, Flushing Meadows la joue grandiose. Ainsi, on ne parle pas de « Show à l’américaine » innocemment et l’US Open en est un parfait étendard: le plus grand central du monde avec un court Arthur-Ashe de 22 547 places, une atmosphère incroyable lors des sessions nocturnes, un cinquième set se jouant au jeu décisif ou encore une surface qui permet à tous les styles de jeu de s’épanouir…et que dire de la playlist à faire pâlir les meilleures discothèques à chaque changement de côté. L’Américain a besoin d’être diverti sur et en-dehors du court. De ce fait, les artistes de la petite balle jaune vont essayer de sortir leurs plus beaux tours afin d’être fait roi de « Big Apple ». Cette année, c’est une vieille connaissance du public américain qui se pose en grand favori, Roger Federer, titré 5 fois consécutivement de 2004 à 2008. Après une tournée américaine maîtrisée avec une finale perdue face à Tsonga à Toronto et une victoire lors du Master 1000 de Cincinnati, « Fed » devra toutefois se méfier du numéro 1 mondial, Novak Djokovic. Peu à l’aise sur le sol américain en 2014, « Nole » n’avait peut-être pas encore digéré son mariage mais n’est jamais aussi fort que lorsqu’il dispute un Grand Chelem. En revanche pas de Nadal. Tenant du titre, l’Espagnol est forfait et ne pourra pas défendre son trophée. Du côté des femmes, Serena Williams devrait vouloir se racheter de ses échecs à Roland Garros et Wimbledon. Double tenante du titre, la « Queen » des lieux sera difficile à faire vaciller. Mais trêves de « blablateries », comme dirait Bonnie Tyler: « Let The Show Begin »!