Ronald Reagan était 30 ans en retard sur son époque en ce qui concerne sa politique étrangère quand il était au pouvoir (entre 1981 et 1989).
Un peu comme au temps d'Eisenhower (1953-1961 comme Président), la diplomatie Étatsunienne commandait d'être ouvertement hostile à tout pays qui ne suivait pas les lignes sociales du pays de l'oncle Sam. On tuait des gens innocents au simple murmure du mot "socialisme". Cette école de pensée issue de la guerre froide à fait du chemin, puisque chez les Républicains, le Vice-Président Henry Kissinger allait devenir l'un des assassins les plus impunis du globe terrestre pour l'aide, la coordination et la commandite de l'assassinat de Salvador Allende ainsi que la prise subséquente du pouvoir d'Augusto Pinochet en 1973 au Chili.
Arrive alors 1981 et son acteur Ronald Reagan, avec l'idée de punir les pays soupçonnés de communisme, de subventionner les groupes anti-gauche, d'intervenir dans les pays où les mouvements socialistes "menaçaient" et d'armer les mouvements contre-révolutionnaires.
L'un de ces mouvements contre-révolutionnaire était les contras au Nicaragua. Les contras (terme espagnol voulant dire contre-révolutionnaire) étaient aussi appelé la contre résistance. Ils étaient armés et supervisés par les États-Unis et opposés au gouvernement sandiniste, un gouvernement social-démocrate, qui avait succédé, après une guerre civile, au dictateur Anastasio Somoza.
Pour armer les contras, Les États-Unis avaient passés un accord secret avec l'Iran puisque que l'ONU avait refusé que les États-Unis interviennent dans ce conflit interne au Nicaragua. Quand le soutien clandestin est mis à jour, les États-Unis sont condamnés par la cour internationale de justice qui les intime de cesser d'employer l'usage illégal de la force contre le gouvernement sandiniste.
Mais les États-Unis s'en moquent en répliquant qu'ils ne sont pas soumis aux règles de la cour internationale de justice.
Jimmy Carter, tout juste avant Reagan, avait soutenu avec un million de dollars les entraînements militaires des contras ainsi que le soutien secret de la CIA.
Ronald injectera 19 fois la somme de Carter dans ses projets interventionistes en Amérique Centrale et en Amérique du Sud.
À l'école militaire des Amérique au Panama, on y enseigne alors au militaires latino-américains les doctrines de contre-insurrection et on inculque une idéologie anti-commnuiste, anti-socialiste et anti-révolutionnaire. C'est là qu'on y discute torture ainsi que la capacité de pouvoir tuer d'innocents civils et de le faire sans remords. Nombre de militaires ayant par la suite organisé des coups d'État et instaurés des juntes militaires y auront été formés.
Dans la rhétorique mentale de Reagan et de ses proches, chaque gouvernement socialiste devenait un allié des soviétiques. Il sentait donc qu'il était de son devoir d'écraser ses soulèvements modernes et de faire avaler de force le capitalisme nord-américain.
L'insurrection était le cancer, les Amériques, le corps atteint.
Au nom de la protection nationale contre le communisme.
Reagan n'a pas nécessairement été perçu par le mal en soi par les pays d'Amérique du Sud et d'Amérique Centrale puisque ses équipes et son travail restaient dans l'ombre. Financer et organiser les dictatures qui vont faire le sale boulot ne vous rend pas les mains pleines de sang tout de suite au yeux du public. Encore aujourd'hui, la moitié des populations d'Argentine ou du Salvador voient les États-Unis comme un sauveur. Tout dépendant si votre famille était du côté des gens gâtés par le nouveau régime ou parmi ceux qui en avait souffert l'opprobre.
Peut-être qu'on fera le même type de découverte sur l'armement secret des États-Unis dans les conflit Syrien ou quoi encore en Libye?
Parce que la menace communiste a été remplacée par la menace pétro-nucléaire.
Et les États-Unis, coupables d'insurrection ou non, s'en moqueront surement à nouveau.
Arrogance, oblige.