Comme le dit Paul Krugman, la rigueur produit un cercle vicieux. L'économie se contracte, ce qui ne fait qu'augmenter le poids relatif de nos dettes. Et l'Europe étant dans le même mouvement, sa croissance ne peut pas tirer nos exportations. Nous sommes plongés dans une spirale déflationniste. Scénario Allemagne d'avant guerre. M.Montebourg me semble donc avoir raison.
Mais, pour autant, j'ai le sentiment que Keynes n'attaque pas l'origine du mal. J'ai fini par penser que celui-ci vient de la propension de nos gouvernants à dépenser sans compter. C'est aussi vieux que Louis XIV. Il ruinait la France par un politique irresponsable, et demandait à Colbert de lui trouver les fonds nécessaires. Le pays était rançonné. M.Hollande ne fait pas différemment aujourd'hui. (Cf. l'exemple de l'armée.)
Le contrôle de gestion, cet inconnu
Or, il y a une parade. Le contrôle de gestion. Terme que personne ne comprend. La mission du contrôle de gestion est de garantir que l'on a les moyens de sa politique. Surtout, que l'on saura la mener à bien. Cela n'empêche nullement l'ambition, au contraire. Mais cela permet de s'assurer, lorsque l'on décide d'une nouvelle politique, que l'on a optimisé l'usage de ses ressources, minimisé ses risques, et maximisé ses chances de réussite. Cela force à un travail de préparation qui est en opposition radicale avec la culture française.
Le modèle dont nous devons sortir ? "Louis XIV of France" by Hyacinthe Rigaud - wartburg.edu.. Licensed under Public domain via Wikimedia Commons.