#Startup : Une équipe trop jeune ? trop technique ? Oui mais…

Publié le 25 août 2014 par Pressmyweb @e_c3m

Au sommaire :
  1. Pourquoi ce choix ?
  2. Un effort R&D important
  3. L’aventure oui, mais avec une équipe sur laquelle on peut s’appuyer
  4. S’entourer pour pallier le manque d’expérience
  5. Rester technique jusqu’à quand ?
  6. Et aujourd’hui ? Quel bilan ?

Quelques mois seulement après la fin de mon cursus dingénieur en informatique, je suis président d’une SAS, accompagné par 3 co­fondateurs, tous issus de la même école, tous avec une expérience professionnelle qui reste limitée (entre 3 et 5 ans d’alternance).

Certes le format peut surprendre, beaucoup penseront qu’une équipe trop technique et trop jeune est une erreur. C’est vrai, nous n’avons pas l’équipe idéale.

Pour autant, nous y voyons également des avantages, et ne sommes pas partis sur cette voie de manière totalement inconsidérée.

Pourquoi ce choix ?

Nous étions initialement 3 sur le projet, avec un logiciel qui commençait à prendre forme et un objectif de création d’entreprise dans les 6 mois. A prendre forme oui, mais loin encore d’être commercialisable, et encore plus loin de nos attentes !

Un effort R&D important

Nous avons donc commencé à chercher une solution pour aller plus vite sur le développement, et avancer dans cette phase de R&D. Recruter ? Non car pas d’existence juridique, et surtout pas les moyens financiers. Un nouvel associé ? Cela nous est apparu comme une solution assez évidente, avec effectivement les points négatifs que l’on peut assez facilement y voir : 4 personnes avant même de se confronter au marché, c’est une prise de risque supplémentaire et il devenait difficilement envisageable de passer à 5 par la suite, même pour acquérir une compétence manquante.

L’aventure oui, mais avec une équipe sur laquelle on peut s’appuyer

Nous avons donc fait le choix de solliciter l’une de nos connaissances, issue du même parcours ingénieur : quelqu’un avec qui chacun avait été amené à travailler.

Plusieurs mois à un rythme de 70h par semaine, voire plus et avec la motivation des premières ventes qui ne viendrait que bien après, cela ne nous paraissait pas envisageable avec une personne dont on ne connaît pas la capacité à tenir la charge et la pression. Quelqu’un que l’on n’a pas éprouvé dans de telles conditions !

C’est ainsi que nous avons finalement porté ce projet ensemble, 4 jeunes ingénieurs en informatique.

S’entourer pour pallier le manque d’expérience

Nous avons donc une équipe avec des profils assez homogènes et c’est l’un de nos points de vigilance : nous prenons régulièrement du recul, et nous nous sommes entourés (accompagné par une technopole, sollicitation fréquente de 2 entrepreneurs expérimentés dans nos connaissances, et candidature en cours pour une structure d’accélération) !

Rester technique jusqu’à quand ?

Bien sûr, les problématiques qui sortent du cadre technique sont celles qui nous posent parfois des difficultés. Nous avons commencé à trouver des réponses rapidement. Pour ma part, j’ai très tôt arrêté le technique et ai suivi un certain nombre de formations (relation commerciale, stratégie marketing, etc), tout en faisant une veille quotidienne ou presque. Nous nous sommes également entourés de prestataires et avons recruté un stagiaire pour nous épauler sur la communication. Le recrutement d’un responsable marketing est prévu sous peu.

L’équipe fondatrice est technique oui, mais aussi pragmatique : nous sommes conscients de la nécessité des postes liés au business development.

Et aujourd’hui ? Quel bilan ?

Nous avons remis en cause nombre de nos hypothèses, nous avons un fonctionnement très agile. Aujourd’hui nous comptons nos premiers clients, et bien que le succès ne soit pas garanti, nous prenons un chemin prometteur.

Les caractéristiques de l’équipe ont apportés un certains nombre de freins, mais je reste aujourd’hui convaincu que le format que nous avons choisi était le seul qui nous permettait de lancer le projet sans faire recours à une levée de fonds, qui aurait été prématurée pour nous et très certainement difficile à mettre en œuvre.

Article invité rédigé par le CEO de DareBoost, une startup qui fournit un outil en ligne (SaaS) d’analyse de sites Internet : www.dareboost.com. Il a auparavant été développeur pour un éditeur logiciels spécialisé dans le marketing mobile et développeur web en freelance pendant 5 ans.


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