Critiques Séries : Doctor Who (2005). Saison 8. Episode 1.

Publié le 24 août 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Doctor Who (2005) // Saison 8. Episode 1. Deep Breath.


C’était un épisode simple de Doctor Who, peut-être un peu trop simple mais justement, j’ai trouvé que c’était une belle mise en abîme du personnage de Twelve incarné par un Peter Capaldi plutôt convaincant. On n’avait pas vraiment encore eu la chance de voir ce dont il était capable dans la peau du Doctor mais je constate que le résultat est pour le moment très réussi. Il fallait en tout cas se faire une raison, Matt Smith a fait son temps et il ne reviendra pas. Après tout, même si je suis encore touché de son départ, je suis persuadé qu’il y a de belles choses à faire encore avec Peter Capaldi qui est au moins là pour deux saisons. Reste à savoir comment Steven Moffat va se servir de lui. Cet épisode parle beaucoup des erreurs du Doctor et de la manière dont il pourrait, peut-être, y remédier. C’est là que Clara a un rôle essentiel dans le sens où elle permet de faire le lien entre les deux Doctor (Eleven et Twelve). Si j’ai tendance à associer Clara à Eleven, la dynamique qu’elle est en train de créer avec Twelve semble pour le moment plutôt cocasse. Surtout sur la fin de l’épisode alors que l’on sent que Doctor Who commence à installer quelque chose autour d’elle et de Peter Capaldi. Pourquoi pas puisque de toute façon la relation a encore énormément de choses à travailler pour devenir suffisamment efficace.

Le problème avec Clara et Eleven c’est que leur relation n’était pas très bien définie. Steven Moffat s’était perdue complètement l’an dernier dans sa façon de découper la saison et de nous raconter une historie capillotractée. Je suis donc heureux de voir que les bases ici sont légèrement différentes. Notamment car il n’y a plus toutes les petites histoires derrière Clara qu’il y avait l’an dernier. Maintenant on peut donc partir sur de nouvelles bases bien plus claires et ordonnées. C’est d’ailleurs étrange de voir un épisode de Doctor Who ouvrant la saison aussi clair. Habituellement Steven Moffat adore nous noyer sous les surprises pleines de questions. Il y a bien entendu quelques questions (notamment cette histoire de cliffangher) mais on a encore le temps de voir venir étant donné que ce n’est qu’une mise en bouche de ce à quoi pourrait ressembler la saison. Au départ j’avais peur, peur que Peter Capaldi ne soit pas à la hauteur, pas aussi amusant et intéressant que Matt Smith dans le rôle du Doctor. Mes doutes se sont rapidement estompés alors que justement, je me demande si finalement Twelve n’est pas en train de devenir le Doctor le plus attachant dans le sens où la série semble nous offrir un Doctor beaucoup plus personnel, plus proche de sa véritable entité. Il faut dire que les deux épisodes spéciaux précédents étaient très forts.

Cet épisode fait aussi beaucoup de mise en place avant de réellement entrer dans le vif du sujet. Ce n’est pas nécessairement mauvais dans le sens où après une saison décevante, je pense que Doctor Who avait justement besoin de clarifier les choses et de nous introduire son nouveau Doctor de la meilleure des façon. Ensuite Ben Wheatley (Kill List, A Field in England) parvient à mettre tout cela en scène avec la plus grande des sobriété, sans compter que le ton en plus d’être sobre est terne. Un peu comme si l’on était en état de deuil. Tout va d’ailleurs très bien dans l’épisode jusqu’à ce moment que je m’attendais pas du tout, un coup de téléphone surprenant. Etrangement je n’ai pu m’empêcher de fondre en larmes à ce moment. C’était intense, un peu comme un adieu qui ne veut pas se terminer. C’est d’ailleurs terrible car de voir à nouveau Matt Smith dans Doctor Who, même pour quelques secondes, donne l’impression que la série n’en a pas fini avec lui alors que pourtant c’est bel et bien le cas (et ce même s’il est certain que l’on sera amené à le revoir un jour ou l’autre, à l’occasion des 60 ans peut-être…). Cet épisode était intelligent, truffé de nouveautés dans sa définition du Doctor, de la dynamique même de Doctor Who, mais avec aussi de nouveaux mystères, de nouvelles histoires.

Le script ne manque par ailleurs pas d’humour. C’est peut-être moins efficace avec Peter Capaldi qu’avec Matt Smith mais personnellement j’ai beaucoup aimé. Notamment car j’ai l’impression que l’humour sera maintenant beaucoup plus anglais et moins international. Ensuite Madame Vastra, Strax et Jenny ont tous un charme qui fait que ces personnages apportent aussi un peu de légèreté dans ce premier épisode (notamment Strax et son examen médical de Clara, étonnamment très drôle). Finalement, j’ai bien plus hâte de voir la suite de la saison 8 maintenant après ce premier épisode que je n’avais hâte avant de l’entamé. Peut-être que la saison 7 m’avait un peu refroidi et fait peur mais là on sent qu’il y a un travail intéressant qui a été fait et cela me plaît.

Note : 8.5/10. En bref, retour passionnant et intelligent pour Doctor Who.