Renaissance #6:
Annie Haslam: chant
John Tout: claviers
Jon Camp: chant, basse
Terence Sullivan: batterie
Michael Dunford: guitare
En juillet 1975, un mois après les concerts au Carnegie Hall, Renaissance publie son chef-d'oeuvre: "Scheherazade & Other Stories" (#48 US), produit par Renaissance & David Hitchcock.
Trip to the fair (Tout-Dunford-Thatcher)
The vultures fly high (M.Dunford-B.Thatcher)
Ocean gypsy (M.Dunford-B.Thatcher)
Song of Scheherazade (Tout-Camp-Dunford-Thatcher)
Pour moi, le meilleur album du groupe, sans aucun doute.
On peut préférer "Ashes are burning" ou "Turn of the cards" voir le prochain "Novella", mais pour moi, la musique du groupe n'a jamais été aussi parfaite.
Une chose que l'on remarque d'emblée: Michael Dunford n'est plus le seul compositeur. John Tout et Jon Camp amènent désormais leurs compositions talentueuses au groupe et cela semble leur réussir.
D'emblée Renaissance pose la barre très haut avec ce "Trip to the fair" absolument magique. Une musique typiquement anglaise, proche des nursery rhymes parfois terrifiantes et c'est un peu le cas ici. Il y a une angoisse perceptible dans cette musique enfantine, mais parfois dissonnante, qui met mal à l'aise l'auditeur, me rappelant l'ambiance de certains épisodes de Chapeau melon & bottes de cuir de mon enfance.
Ce voyage à la fête foraine est l'un de mes titres préférés.
La suite ne déçoit pas, un "Vultures fly high" énergique et intelligent, entraînant et passionnant.
Vient ensuite le classique du groupe, la signature sonore de Renaissance: "Ocean gypsy" qui va malheureusement faire passer le groupe pour un groupe de folk celtique pour les années à venir, alors que leurs influences sont plus classiques que folk.
"Ocean gypsy", dépoussiéré par Blackmore's Night dans les années 90, reste l'une des plus belles chansons du groupe et Annie Haslam brille comme jamais.
Vient ensuite "Song of Scheherazade", titre épique impressionant de 25 minutes, suite majestueuse et puissante, aux atmosphères diverses.
Je l'ai dit, mais je le répète: chef d'oeuvre absolu.
Même si l'Europe est encore timide envers Renaissance, le groupe triomphe aux Etats-Unis et la tournée américaine est sold-out.
En 1976, pour faire patienter les fans, on publie le live au Carnegie Hall.
Cette année-là, Keith Relf, l'un des deux membres fondateurs, meurt, électrocuté par une guitare mal isolée.
En 1977, le groupe prépare son nouvel album, mais une ombre semble se dessiner à l'horizon: la reformation du Renaissance original renommé Illusion.
© Pascal Schlaefli
Urba City
24 Août 2014
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