Amélie Nothomb n'a pas besoin de mon blog pour vendre ses livres, mais après tout, je chronique qui je veux. Et puis, mon côté belge m'incline à une certaine
tendresse envers mes compatriotes. Dans son cas, je n'ai pas trop à me forcer. J'aime beaucoup ce qu'elle fait et le titre m'inclinait à le lire
Dès le premier chapitre, son style si particulier donne envie de s'emparer du chapitre suivant avec délice. Cette fois, elle nous parle de son retour au Japon pour y revoir la nourrice de son enfance, son amour de jeunesse et les lieux qui l'ont vu grandir. Suivie par des journalistes, cette visite a donné lieu à une émission que j'avais vu il y a quelques mois déjà. La lecture fut donc étonnante car chaque évocation me replongeait dans les images de ce reportage, l'éclairant des pensées intimes de l'auteure.
Retourner au pays du Soleil Levant après Fukushima donnait aussi le loisir d'apprendre comme les autochtones réagissaient à cette catastrophe. L'ouvrage s'est révélé passionnant comme à son habitude même si on peut difficilement le qualifier de "roman". Amélie nous racontant des bribes de sa vie, y mêlant même tout ce qui concerne son métier d'écrivain, créant ainsi une mise en abîme plutôt fascinante. Bien sûr, le texte reste trop court à mon goût, mais c'est habituel chez miss Nothomb qui fait rarement dans le roman fleuve. Tant pis, mais au moins on sait que la rentrée nous apportera le nouveau crû. Quelque part, cette permanence a quelque chose de rassurant...
Dominik