Malgré des coupes de bois parfois impressionnantes, de récentes études ont montré que le castor fait preuve d’une gestion particulièrement habile des ressources arboricoles bordant son domaine vital. Il fait ainsi preuve d’une adresse particulière lorsqu’il s’attaque à de jeunes arbres afin d’en prélever une partie sans faire mourir la plante, et ainsi pérenniser son garde-manger.
Plus gros rongeur d’Europe, le castor fait un retour discret sur les berges de nos lacs et rivières depuis quelques années. Si les traces de ses oeuvres de bucheronnage ne laisse que peu de doutes sur sa présence dans un secteur, le castor est un grand timide qui ne se montre de préférence qu’une fois la nuit tombée afin de pouvoir vaquer à ses activités sans craindre de dérangements humains.
Durant les mois d’été où les nuits sont courtes, le castor ne résiste pas à sortir pour profiter des derniers rayons du jour. En prenant place au bord d’un cours d’eau peuplé par le rongeur, vous verrez peu-être une onde d’eau se déplacer le long de la berge avec à son extrémité un discret museau brun. Sans bruits ni remous, le castor patrouille sur son territoire à la recherche de nourriture.
S’il se nourrit principalement d’écorces en hiver, le castor va préférer les feuilles gorgées de vitamines durant la belle saison. Il va donc jeter son dévolu sur de jeunes branches d’arbre et les sectionner afin de pouvoir les déguster en toute tranquillité sur la berge ou alors à l’abri dans son terrier.
Contrairement à de vieilles croyances populaires qui ont conduit à son extermination, le castor n’est pas piscivore et n’interfère donc pas avec l’activité favorite des pêcheurs. Malgré des coupes de bois parfois impressionnantes, de récentes études ont montré que le castor fait preuve d’une gestion particulièrement habile des ressources arboricoles bordant son domaine vital. Il fait ainsi preuve d’une adresse particulière lorsqu’il s’attaque à de jeunes arbres afin d’en prélever une partie sans faire mourir la plante, et ainsi pérenniser son garde-manger.
Longtemps vu comme nuisible, le castor a été exterminé de Suisse au début du siècle dernier. Grâce aux efforts de réintroduction menés par quelques passionnées, dont Archibald Quartier et Robert Hainard, il reconquiert aujourd’hui peu à peu nos rivières et s’impose comme un symbole d’une biodiversité retrouvée. Encore absent du Val-de-Travers, le castor pourrait bien gagner la vallée en remontant les gorges de l’Areuse dans un avenir proche. Certains indices observés aux environs de Champ-du-Moulin me laissent espérer un retour dans les dix prochaines années… Mais en attendant, voici deux images d’une douce soirée d’été passée en compagnie des castors du Canton de Neuchâtel au bord d’un cours d’eau de la région.
Neuchâtel, le 24 août 2014