Des lendemains qui chantent – pio marmaï – gaspard proust
Par Justinteresting
@chantalsutton1
L’histoire : Olivier (Gaspard Proust) et Léon (Pio Marmaï), deux frères qui sont montés à Paris et que la vie a éloigné... Si le premier se voit comme un journaliste
sans concessions, le second est un communicant ambitieux et opportuniste. Noémie (Laëtitia Casta), une charmante conseillère présidentielle, n’arrive pas, au fil des ans, à choisir entre eux.
Sous le regard amusé de Sylvain (Ramzy Bedia), leur ami d’enfance, qui a fait fortune dans le minitel rose, leurs destins se croisent sur 20 ans, s’entremêlent, au cours d’une épopée drôle,
tendre et nostalgique, dans les années 80/90.
J’adore l’acteur Pio Marmaï et je suis fan de
l’humour de Gaspard Proust, autant vous dire que les deux réunis dans un même film, m’a forcément conduite à aller avoir DES LENDEMAINS QUI CHANTENT.
Pourtant, il n’y a eu aucune promotion pour ce film à tout petit budget et les entrées en salle le jour de sa sortie ont été plutôt médiocres. Mais, comme me l’a expliqué cet après-midi un
exploitant de salle, le film bénéficie depuis quelques jours d’un buzz de la part des spectateurs et il commencerait donc à décoller un peu.
Le film raconte la vie de quatre personnages (très proches de ceux de la vraie vie - vous les reconnaitrez très certainement) de la «génération Mitterrand » partant du 10
mai 1981 avec la victoire de Mitterrand pour s’achever sur l’échec de Jospin aux Présidentielles de 2002.
Le réalisateur Nicolas Castro a intelligemment émaillé le film d’images réelles piochées dans les trésors de l’INA. Il parvient surtout à travers un scénario assez bien ficelé
à faire toucher du doigt l’espoir soulevé par le passage à gauche de 1981 et au fur et à mesure que les années passent, la désillusion qui a mené à l’échec de Jospin aux Présidentielles de 2002.
On y perçoit aussi très bien les années paillettes, les années fric de ces deux décennies surtout vues à travers le prisme médiatico-politique de l’époque.
Peut-être ai-je aimé le film parce qu’il me rappelait une période de vie personnelle palpitante (ce film ne parlera surement
qu’aux quadras et aux quinquas), peut-être étais-je particulièrement sensible aux références de communication et de télévision (puisqu’il s’agissait de «mon » époque), toujours est-il que ce
film mérite un peu plus d’intérêt des spectateurs parce qu’il raconte correctement une période assez proche de l’histoire du pays et qu’il est plutôt bien réalisé et plutôt bien
joué.
A vous de voir si vous aimerez avec la bande-annonce que voici.