En considérant le ciel menaçant t'as longtemps hésité avant de mettre le cap sur Overijse où doivent débuter les traditionnelles fêtes du raisin ( édition 63 selon certaines sources) , six jours de festivités souvent synonymes de beuveries breugheliennes.
19:10, alea jacta est, direction de druivenstreek.
Pas mal de tracas de circulation: routes barrées, déviations kafkaïennes, pour atteindre la Justus Lipsiusplein en pleine réception.
Le drink d'ouverture prévoit Cava ou Jupiler et dégustation de raisins sous l'oeil bienveillant de Mieke Muscat et Pietje Royal.
Sur scène un annonceur jovial introduit les 10 candidates participant à l'élection de la Druivenkoningin, résultat dimanche!
Les flûtes sont vides, le fruit de la vigne est bouffé, l'attente sera longue avant de voir Meuris et sa troupe se présenter sur le podium.
Pas très malin, ce plan, bon nombre de curieux ont mis les bouts avant l'arrivée des musiciens, les t° polaires n'arrangeant guère les bidons!
Non Chantal, le chocolat c'est Adolphe Meurisse!
Stijn Meuris, pour faire court, is een Belgisch muzikant, regisseur en journalist.
Il a été Noordkaap, puis Monza, depuis quelques années il est Meuris.
L'an dernier sortait l'album 'Mirage' et cet été Meuris se tape 69% des festivals in Vlaanderen.
21:00, iedereen op het podium, Dave Hubrechts ( guitar), Kris Delacourt ( guitar, keys), Bart Van Lierde ( bass) et le drummer Antoni Foscez, suivi par le chef, un as du tambourin.
Un coup d'oeil vers l'assistance, godv., niet veel volk vanavond et c'est parti avec le redoutable ' Panamarenko', un titre datant de l'époque Noordkaap.
Les guitares agressives nous rappellent que le brave Stijn a un passé punk/new wave, il a débuté sur les planches en étant le chanteur de Gruppenbild , un punk band enragé.
'Druk in Leuven' ne sera pas plus calme, le band cogne sévère, le grisonnant Meuris, agrippé à son micro, s'arrache les poumons.
Kris alterne rhythm guitar et claviers pendant la ballade curesque ' Dichter bij de liefde', une première plage issue de 'Mirage'.
' Waar spreken wij dan ergens af' ( 'Mirage') est mentionné sur la tracklist, pas entendu!
Le rusé Stijn annonce un titre pour les druivenliefhebbers ook voor de meisjes et les serristes russes, avant d' attaquer le slow ' Satelliet Suzy' de Noordkaap.
Faux départ, c'est de ta faute Dave, sur le feuillet j'ai écrit Betty Serveert intro, on recommence!
Retour vers 'Mirage' avec le grinçant ' Dan ga ik mee' .
SVP ne me parlez plus de rock en mentionnant MLCD, Malibu Stacy ou Piano Club, tendez vos oreilles vers le Nord du Royaume et écoutez Meuris qui déchire bien plus que tous les comiques précités.
An oldie but a goodie, 'Verloren dag' de 1994 dans lequel se fond '1974', détail, Antoni n'était pas encore de ce monde.
Une basse lourde, een strak tempo, encore une plage hypnotique aux guitares postpunk. 'Zondagskind' dit le feuillet, pas joué!
Meuris propose un Noordkaap de circonstance, il traite de la météo, ' Hoopvol'.
L' himalayen 'Gigant' et son chant angoissé reste un des chefs-d'oeuvre du gars de Neerpelt.
C'était prévisible, les dieux ont décidé de nous pourrir l'existence, il pleut, tu trouves refuge sous une toile, Meuris and co entament ' Een heel klein beetje oorlog' pour terminer par ' Van God los' et son background TC Matic.
Ils font mine de disparaître avant de se rendre compte qu'il est inutile de se mouiller en quittant le podium, ils comptent attaquer les bis.
Hé toi, oui toi avec ta casquette, tu fumes quoi, ta pipe sent le raisin séché, c'est pas très catholique!
Non, on ne vous jouera pas du Gorki, wel een nieuw nummer, 'Omerta' aux vocalises gothiques.
On m'a dit que c'est une tradition, que depuis 148 ans Will Tura se produit lors des Druivenfeesten, il vient quand?
Dimanche, ben, il est déjà ici, voici le thriller 'Arme Joe', décoré de seyants riffs 'Paint it black'.
Un dernier fait d'armes effervescent mettant fin à ce bon concert.
Tu restes pour le deejay, s'enquiert Steven?
T'es malade, ket, t'as vu ce qui tombe, bye, bye, Overijse!