Hier soir, je suis allée voir Les Gardiens de la Galaxie, dernière mouture Marvel, et un constat s’est imposé à moi : les blockbusters de science-fiction 2014 ont décidément bien du mal à voler beaucoup plus haut que leurs engins spatiaux. Hormis le récent X-Men : Days of future past, d’excellente facture, ceux que j’ai pu visionner cette année ne m’ont pas procuré de grandes émotions.
Visuellement, tout commençait bien pourtant. Que ce soit Snowpiercer (bon ok, celui-là date de fin 2013, mais moi je l’ai vu cette année…) et ses belles images d’un monde recouvert par les glaces, Les Gardiens de la Galaxie avec ses combats spatiaux épiques ou encore les acrobaties plus vraies que nature de Spiderman, on en a eu plein la vue. A condition d’aimer les images numériques (en même temps, elles sont un peu incontournables en SF), la cuvée 2014 n’a pas été avare en effets spéciaux spectaculaires et le spectateur en a eu pour son argent.
Le problème, c’est qu’il ne restait vraisemblablement plus de budget pour payer des scénaristes dignes de ce nom. Là où X-Men : Days of future past jouait de façon virtuose avec un scénario multidimensionnel, Spiderman, le destin d’un héros se résume à une (longue) bluette digne d’une série pour ados, Snowpiercer, Edge of Tomorrow (dernier Tom Cruise en date) et Les Gardiens de la Galaxie à un scénario linéaire de jeux vidéo. Un régal pour les yeux pour cacher un ennui poli.Mais où sont donc passés les super-héros torturés de Marvel ? La science-fiction intelligente et vertigineuse de Minority Report ? La poésie d‘Oblivion ? Même si, je vous l’accorde, ce n’est pas sa vocation première, on dirait que le blockbuster 2014 a tout simplement oublié de s’adresser au coeur et au cerveau de son spectateur. Et il faut croire que ça marche, au vu des bonnes critiques reçues et du nombre d’entrées réalisé par ces films.
J’aime toujours les films de science-fiction à grand spectacle, alors je pense que je vais éviter le récent Lucy de Luc Besson, au risque d’en être dégoûtée.