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Critiques Séries : Rectify. Saison 2. Episode 8. The Great Destroyer.

Publié le 23 août 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Rectify // Saison 2. Episode 8. The Great Destroyer.


Il y a quelque chose qui me turlupine tout de même avec Rectify. Ne serait-ce que pour le fait que l’on ne sait pas forcément ce qui se passe dans la tête de Daniel. Ses actions ne sont en plus de ça pas forcément motivée par quoi que ce soit. Mais le fait que tout cela nous permette de nous poser des questions permet aussi au téléspectateur d’avoir cruellement envie d’en voir beaucoup plus. Mais une question intelligente vient à nouveau se poser dans « The Great Destroyer ». Daniel est-il innocent ou coupable ? La série n’a jamais vraiment chercher à se concentrer là dedans, notamment d’un point de vue purement judiciaire. Car de toute façon, on sait pertinemment que ce n’est pas le but de la série.

Daniel - « Does it matter if I am guilty or not ? »
Amantha - « What are you doing, Daniel ? »
Daniel - « Clarifying »

Quoi qu’il en soit, Rectify parvient encore une fois à nous poser les bonnes questions et ce de la bonne façon.

Mais ce qui fait aussi la force de cet épisode, ce ne sont pas les questions qu’il pose mais plutôt les relations qu’il y a entre les personnages. Notamment celle de Daniel et Tawney. J’aime beaucoup leur petite scène partagée dans la nature. C’était une façon comme une autre de poser à ces deux personnages une sorte question sur l’avenir, sur pourquoi et comment tout peut évoluer. Tawney est quelqu’un d’assez attachant même si ce n’est pas mon personnage préféré de Rectify. Sa relation avec Ted Jr. prouve à chaque fois qu’il y a toujours une volonté de rester stable dans cette série et de ne pas sortir Tawney de la tanière Talbot. Ensuite nous avons Jon. Les dialogues sont encore une fois très travaillés, soignés et il est souvent impossible de lâcher un épisode de Rectify tant tout devient captivant. On a l’impression de vivre avec les Holden et les Talbot. La série titille à nouveau la question de la culpabilité ou non de Daniel dans le meurtre pour lequel il avait été condamné dans un premier temps. Bien que Daniel ne soit pas le tueur à mon humble avis (ce serait tout de même un twist un peu trop tordu pour une série aussi terre à terre comme Rectify) mais il y a des gens qui dehors parviennent malgré tout à le transformer en un tueur complètement fou.

Car ces gens ont du soutien ou bien car leur parole est influente. Mais cet épisode donne l’impression aussi que Rectify prépare déjà le terrain pour bien au delà de la saison 2 où l’on pourrait très bien assister à un second procès pour Daniel Holden. Le pauvre, qui a enfin goûté à la liberté (même si sa liberté reste encore très étrange à définir) pourrait donc retrouver à nouveau le goût de la prison. Enfin, pas dans un sens physique mais plutôt métaphysique. L’une des belles images de la liberté de Daniel dans Rectify et dans cet épisode plus particulièrement c’est Daniel sur son vélo. On le voit galoper l’horizon sur son deux roues sans qu’il n’y ait d’obstacles ou en tout cas sans que l’on ne lui donne l’impression d’avoir un obstacle. Par ailleurs, petit à petit Rectify tente aussi de reconnecter Ted Jr. et Tawney. C’est un couple qui a vécu plus ou moins séparé tout au long de la saison (physiquement bien évidemment) et du coup, les revoir petit à petit ensemble est une excellente idée. Finalement, on a donc ici tout ce que l’on peut apprécier au sein même d’une série comme Rectify avec quelques bonus en plus et des scènes magnifiques (notamment ces scènes de vélo avec Daniel qui sont, au travers de ce splendide soleil couchant, éblouissantes).

Note : 9/10. En bref, encore une fois Rectify brille de milles feux.


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