Charles Eloy
Sziget Festival à Budapest en Hongrie : premier jour
Du 11 au 18 août, s’est déroulé le festival Sziget sur une île située dans le cœur de la capitale hongroise. Cet eldorado d’amateurs de musique a réuni près de 500.000 participants.
A l’intérieur.
Le service d’ordre était strict et correct.
Les camionnettes des jeunes policiers étaient garées près d’une sono qui diffusait une musique inspirée du festival Tomorrowland. A fond, l’ambiance.
A l’intérieur, la pleine liberté dans le respect de celle-ci.
Différentes scènes y étaient réparties et il était conseillé de prévoir de bonnes chaussures afin de suivre la « transhumance » journalière d’environ 70.000 personnes, se déplaçant d’une scène à l’ autre.
La veille, la colonie néerlandaise représentant 20% des festivaliers avait déjà établi son campement avec des provisions pour 7 jours, la durée totale du festival.
L’heure de l’apéro du premier jour n’était pas encore sonnée que débutait, sur la scène Europe dédiée aux groupes émergents, un concert de ½ Orchestra, un quintet russe originaire de Moscou.
Le duo batteur-percussionniste et le joueur de tuba formaient le cœur de la formation tandis que le saxophoniste et le trompettiste improvisaient sur des lignes mélodiques pré-établies avec des arrangements inspirés du jazz, du funk ou d’expérimentation électro-rock.
Leur concert n’était pas encore terminé que des supporteurs belges enroulés de drapeaux nationaux envahissaient le devant de la scène. Avec la campagne footballistique du Mundial au Brésil, ils ont reçu leur portion survitaminée d’enthousiasme pour le jeune groupe belge Metheory.
Un batteur et un musicien multi-instrumentiste tenaient la scène. Le chanteur principal et étudiant était absent suite à une préparation d’examens.
Leurs mélodies pleines de fraîcheur dévoilaient leurs aptitudes d’auteurs-compositeurs. Dans les arrangements de rock, musique acoustique et électro, j’ai pu reconnaître l’influence de Depeche Mode, Daft Punk et une progression d’accords à la guitare inspirée de Nile Rodgers (Chic). Je me suis abstenu de faire des critiques des deux groupes suivants, car la qualité scénique et musicale des groupes ½ Orchestra et Metheory était révélatrice de nouveaux talents.
Ensuite j’ai rejoint la grande scène où débutait les concert de The 1975, un groupe originaire de Manchester, autour du chanteur Matt Healey.
Matt a conquis le cœur d’un public essentiellement féminin par son grain de voix de voix et ses légers déplacements sur scène déclenchaient une hystérie collective.
The 1975 fait partie de cette nouvelle scène britannique de pop/rock intégrant des éléments de R'n'B et électro-rock des années 80.
Parfois il m’était difficile de distinguer une ligne musicale car les compositions et les arrangements se ressemblaient.
Une partie de la setlist était très explicite : You, Me, Chocolate, Sex, Girls
Puis le groupe Tankcsapada nous a fait découvrir le rock hongrois, du lourd comme leur plat préféré, le goulash, une grosse soupe à base de viande et légumes. Des riffs répétitifs, une forte frappe de batterie, un chanteur qui imitait Johnny Halliday a allumé le feu. Parfois le chanteur s’adressait au public qui réagissait tièdement vu qu’il était majoritairement composé de nationalités différentes. A la fin du concert nous avons eu droit à notre première leçon de hongrois. Il a remercié une douzaine de fois ses fans « Köszonöm » , traduit « Merci » en français.
« Kôszonöm » au groupe Tankscpada pour le concert de plus d’une heure de demie.
Je crois que Blink-182 a écouté le concert précédent en attendant dans les coulisses. Les musiciens californiens ont débuté de suite sans aucun blabla.
Ils ont l’expérience des grandes tournées internationales. Un message modéré du chanteur « Si quelqu’un est intoxiqué dans la foule, qu’il soit prudent »
Je ne suis pas un spécialiste en la matière, mais il me semblait que l’ambiance était conviviale, la consommation de substances illicites restant minimale.
Un excellent concert de Blink-182, mais trop long à mon avis. Les musiciens étaient encore enthousiastes, le public, au contraire, après une journée de concert sous un soleil ardent, était sur les genoux.
Tom Delonge, le chanteur principal se comportait parfois comme une personne traversant sa crise d’adolescence avec des gros mots. Je crois qu’il est difficile pour un adulte s’ approchant de la quarantaine de véhiculer une telle image.
Un titre significatif de leur setlist « What’s my age ?
Une journée pleine de musique et de soleil nous attend demain
Charles Eloy