Critique Ciné : Kristy, armée jusqu'aux dents

Publié le 22 août 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Kristy // De Olly Blackburn. Avec Haley Bennett, Ashley Greene et Lucas Till.


Avec peu de moyens on peut parfois fait de bons petits films d’épouvante et c’est ce qui s’est passé avec Kristy. C’est loin d’être un film parfait mais disons qu’il parvient à suffisamment nous maintenir au fond de notre canapé pour ne pas avoir envie de le quitter. Trouver des films d’épouvantes qui scotchent au canapé, ce n’est pas si facile que ça ces derniers temps. Notamment car l’on a soit déjà tout vu, soit c’est ennuyeux au possible. Je me souviens notamment de American Nightmare premier du nom avant que cela ne devienne une franchise se tournant vers le film d’action bourrin avec un petit effet thriller-esque. Anthony Jaswinski (L’empire des ombres, Blackwoods) a écrit ici une petite histoire plutôt efficace qui se déroule le soir de Thanksgiving alors qu’une adolescente se retrouve toute seule sur son campus (avec la sécurité bien évidemment) et qui va se faire prendre au piège par un groupe de fou furieux. Je ne vais pas vous révéler le pourquoi du comment et donc le twist final mais je ne m’attendais pas du tout à ça. En tout cas pourquoi pas, après tout Kristy partait d’une base très simpliste, avec le classique du film de home invasion : les hommes et femmes masqués, armés de façon rudimentaires (armes blanches, battes de baseball, etc.).

Une jeune étudiante est prise au piège par une bande d'intrus qui s'est introduite sur le campus pendant les vacances de Thanksgiving...

Et puis petit à petit la tension monte. Oliver Blackburn (Survivors, Donkey Punch) met tout cela en scène avec un certain aplomb. Certes le fait que cela se déroule la nuit aide beaucoup mais je retrouve énormément de ce que j’avais pu apprécier dans un film d’épouvante comme ATM par exemple. On a donc l’impression que Kristy cherche constamment à nous offrir tout ce que l’on peut demander. Cela en devient presque trop facile, trop simple mais peu importe le spectacle est bel et bien présent et l’on ne voit donc pas l’heure et demie passer. Bien au contraire, à l’issue de Kristy je me suis demandé s’il n’y avait pas un peu plus à voir là dedans. Dans le rôle de l’héroïne on retrouve Haley Bennett (Marley & Moi, The Hole). Sa prestation est loin d’être parfaite mais elle remplie parfaitement le rôle. Après tout, qui a demandé à ce que dans les films d’horreurs de ce genre l’héroïne soit nécessairement intelligente (quoiqu’elle fait aussi preuve d’intelligence car il fallait y penser à certaines de ses astuces pour éliminer ses adversaires). Aidé par l’ambiance de campus fermé, désert et froid (on est en plein mois de novembre), Kristy séduit.

Oliver Blackburn utilise donc la brume, les frissons extérieur, mais aussi toutes les lueurs qu’il peut trouver (des phares de voiture, etc.) pour nous donner l’impression que le ton change et qu’il est de plus en plus sombre. Au casting on retrouve également Lucas Till (X-Men Days of Future Past) et Ashley Greene (Twilight) qui pourrait faire de la jolie concurrence à Noomi Rapace dans Millenium vu comment elle est affublée dans Kristy. Bien que malheureusement il n’y ait aucune vraie surprise dans ce petit film, le tout saura séduire les adeptes du genre et surtout leur offrir un divertissement efficace. Comme quoi, Kristy est la preuve que l’on peut faire un film d’’épouvante avec tout un tas de clichés, des évènements prévisibles, mais faire quelque chose de potable malgré tout. Bien entendu, il ne faut pas être trop regardant non plus au risque de s’y perdre complètement et donc de ne pas apprécier le tout. Une fois vu, vite oublié mais peu importe puisqu’au fond ce n’est pas le plus important, lors d’un dimanche pluvieux vous saurez sur quel film vous jeter.

Note : 5.5/10. En bref, un petit film d’épouvante divertissant.