De qui parle-t-on ? :
Duo Danois, actif depuis 2001, composé de la musicienne et chanteuse Sharin Foo et de la tête pensante du groupe, Sun Rose Wagner.
De quoi parle-t-on ? :
L’alliance du feu et de la glace, mélange d’Electropop acidulée et du noisy-rock cher aux mythiques The Jesus and Mary chain.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Depuis l’album Lust lust lust en 2008, la beatbox est devenue un ingrédient essentiel de la musique des Raveonettes, ce qui, malgré une certaine lenteur et le déluge de bruit, dope ces nouvelles chansons.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
A l’instar des autres adeptes du style Shoegazing, l’enrobage noisy-rock n’est là que pour masquer une grande maitrise dans l’art de la mélodie.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Le style compte de nombreux aficionados, mais l’excès de bruit fait inéluctablement fuir l’auditeur lambda.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Même si la base est une Electropop mid-tempo, la saturation du son en surcouche peut s’avérer difficilement audible en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Avec Pe’ahi, les Raveonettes écrivent déjà le septième chapitre de leur prolifique carrière. Le style n’évolue guère malgré l’intensification de l’utilisation des nappes synthétiques, mais quel plaisir de retrouver une nouvelle fois le duo, toujours dans une forme étincelante et passé maitre dans l’art de croiser le rock le plus sauvage et la pop la plus pure.
La pochette de l’album résume d’ailleurs à elle seule la musique des Danois, Le titre Pe’ahi pour le paradis Hawaiien des surfers colle parfaitement au côté pop 60’s de leurs mélodies et le cran d’arrêt symbolise le rock crasseux et bruyant des petites frappes, des voyous de bas quartier.
Alors bien sur, les détracteurs, qui seront certainement nombreux, pourront leur reprocher de servir toujours le même plat, de se contenter du minimum et de n’assurer que l’essentiel. Ce nouvel opus ne marquera ni l’histoire de la musique, ni même celle du groupe, mais on peut toutefois lui reconnaître cette qualité et ce plaisir à l’écoute qui nous transporteront aisément jusqu’à la découverte de leur prochaine production. Enfin, indépendamment de la musique, on ne boude pas non plus notre plaisir de revoir la sublissime Sharin Foo, pour mémoire, le résultat merveilleux et improbable du métissage du Danemark et de la Chine.