De Spike Jonze avec : Joaquin Phoenix, Amy Adams et Scarlett Johansson
Synopsis : Los Angeles, dans un futur proche. Theodore Twombly, un homme sensible au caractère complexe, est inconsolable suite à une rupture difficile. Il fait alors l'acquisition d'un programme informatique ultramoderne, capable de s'adapter à la personnalité de chaque utilisateur. En lançant le système, il fait la connaissance de 'Samantha', une voix féminine intelligente, intuitive et étonnamment drôle. Les besoins et les désirs de Samantha grandissent et évoluent, tout comme ceux de Theodore, et peu à peu, ils tombent amoureux…
Précis technologico-philosophique de l'amour
Quand l'auto-prénommée "Samantha" (oui, elle est très "puissante"^^), le nouveau super OS évolutif, arrive dans la vie de Theodore, il est en panne. Plus de jus, plus d'envie, il ne lui reste plus que la mémoire vive de son amour parti en fumée avec sa future-ex femme, joliment incarnée par la complexe mais sensuelle Rooney Mara.
Des flashs de leur belle histoire d'amour, à la douce et impeccable photographie, viennent ponctuer la vie de ce poète/écrivain par procuration qui passe ses journées à embellir les relations des autres en mettant son talent dans des lettres écrites à leur place. C'est un peu un leitmotiv la procuration dans ce film d'ailleurs puisque, vous l'aurez compris, l'humain en vie mais au burnout aveuglant et la machine pleine d'envies et d'enthousiasme vont s'apporter mutuellement soutien et réconfort en confrontant leurs expériences diamétralement opposées.
De brillants échanges très écrits, à la spontanéité pourtant rafraîchissante émaille l'histoire de cette rencontre entre deux âmes qui "s'attachent" virtuellement l'une à l'autre jusqu'à nourrir des sentiments amoureux qu'ils ne pensaient pas possibles.
De là, Spike Jonze n'aura de cesse de disséquer ce sentiment, de chercher à comprendre comment il naît, si la connexion de l'esprit peut suffire à pallier au contact physique et si l'amour peut remplir toute une vie. Si une seule personne peut apporter toute la nourriture psychique au bonheur d'un être, quel qu'il soit.
Les réponses sont multiples, le choix de l'interprétation est laissée au spectateur qui devra juger si ce que vivent ces deux là est bien de l'amour.
La fin propose une solution plus convenue, comme si le réalisateur des ésotériques et viscéraux "Dans la peau de John Malkovich" et "Max et les Maximonstres" avait tenté de se reconnecter aux attentes les plus "simples" des spectateurs et rendre son histoire emotionnellement compréhensible par tous. Au détriment des désirs des amateurs les plus fervents de cinéma indépendant? Seule l'évolution de cette oeuvre dans le temps pourra apporter la réponse à cette question.
Note : 7/10
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Her Bande-annonce VO