Après l’escapade au Japon dans La nostalgie heureuse, Amélie Nothomb accueille ses lecteurs à Paris où elle cherche un ou une compagne de beuverie. Se saouler au champagne est d’une telle jouissance qu’elle désire partager cette ivresse. Mais attention, celle-ci « ne s’improvise pas. Elle relève de l’art, qui exige don et souci. Boire au hasard ne mène nulle part ». Amélie doit donc trouver la personne parfaite. L’heureuse élue est une mystérieuse jeune femme au corps androgyne qui se nomme Pétronille et qui donne son titre au vingt-troisième roman de l’auteur de l’excellent Stupeur et tremblements. Dont retrouver d’ailleurs quelques allusions ici est bien délicieux.
Pétronille entre dans le quotidien d’Amélie Nothomb. Elle permet au lecteur de faire de même. Le régal est inévitable parce que la vision du monde qu’a Amélie la rend unique. Elle a également énormément d’humour et a concocté, entre autres scènes mémorables, un moment culte lors d’une interview de Vivienne Westwood à Londres. Il ne faut pas en dire plus car Pétronille c’est aussi de l’aventure et des surprises en plus de la méditation attendue. Fraîcheur, bonne humeur, évasion caractérisent le cru 2014.
Présentation de l’éditeur :
« Au premier regard, je la trouvai si jeune
que je la pris pour un garçon de quinze ans. »