Chronique de Braderie : typologie des acheteurs

Publié le 22 août 2014 par Eclectikgirl

En tant qu’exposante, des braderies, j’en fais seulement 2 ou 3 par an.
Mais ça suffit pour cerner un peu le type d’acheteurs qu’on peut croiser.

En voila 4 exemplaires :

Le négociateur :
* celui qui tente, mais qui n’insiste pas.
En cas de refus, soit il achète à ton prix, soit il repose.
Rien de grave, c’est le jeu ma pauv’ lucette.

* celui qui insiste. Lourdement. Très lourdement.
Qui même en devient agressif.
Un Jean’s à 2€, il le veut à 0.20centimes.
Il repassera deux ou trois fois, en disant juste "20 centimes ? 20 centimes ?" en pointant l’objet du doigts.
Bhen tiens. Tu veux pas ma chemise avec, si ?

Celui qui ne te regarde pas :
Il tripote, tripote, repose les objets sans ménagement, comme s’ils étaient déjà à mettre au rebut.
Pour au final tendre l’objet , hausser un sourcil interrogatif (comprendre : "combien ?"), et le reposer ( JETER) avec dédain quand tu annonces que ce masque argile/argan, ouvert une seule fois, est à 1e.

La p’tite dame qui veut juste discuter :
En général d’un certain age, bon chic bon genre, qui te dis bonjour comme si on avait élevé les vaches ensemble.
Se met à parler du temps qu’il fait, du monde qu’il y a, tout ça, tout ça, mais qui à aucun moment, ne jette de regard à ton stand. Bon.
Pas gênant quand tu n’as pas de clients, mais sinon … voila quoi.

Les collectionneurs :
Ils sont là dès 6 ou 7h du mat’ et parfois t’interpellent même avant que tu ai déballé ton premier carton.
"BD ?
Monnaie ?
Timbre ?
Téléphone portable ?"
J’en ai même vu qui se mettent à fouiller dans tes bacs, sans rien te demander.
hé ho, y’a pas l’feu au lac !!

Évidemment, et heureusement, il y a tous les autres.
Celles et ceux qui cherchent et trouvent leur bonheur parmi ton fatras, qui flânent, qui sont polis et patients ect …

Voila, je crois avoir fait le tour !
En général, on lève le camps vers 18 / 19h00. Parfois plus tôt, surtout s’il pleut, comme aujourd’hui (dimanche dernier).
Si a 14h00, y’a pas d’éclaircies, on décolle.
y’a pas de stand à coté de nous et donc pas de voiture derrière, donc on aura pas de soucis pour partir (sinon, on aurait été bloquée jusqu’à 18h00.
Prises dans les embouteillages. Tout le monde qui part en meme temps, l’angoisse.)

PS : on est effectivement parties, à 13h30, pluie battante sans discontinuer.
On aura fait 16€. A déduire, le stand de 5m2, qui était à 12€.
Voila voila …

PS2 : en fin de saison, mi septembre, on emmène notre surplus, ce qu’on a pas vendu (vêtement, livres) à Emmaüs.
Pour moi ça semble juste évident, mais pas pour tous le monde visiblement.
Beaucoup laissent leurs objets à même la voix publique, en fin de braderie. Bon, passe encore, car beaucoup de gens viennent farfouiller et récupérer ce qui leur peut être utile.
Mais j’en ai vu qui détruisaient exprès ce qu’ils n’emportaient pas.
Briser la vaisselle, déchirer des vêtements avant de les mettre dans une benne en s’exclamant " ça, au moins, ils ne le récupéreront pas !!"
Mais bon sang, quel égoïsme !! C’est tellement aberrant.
Qu’est ce que ça peut leur faire que des personnes- dans le besoin ou par conviction – bénéficient gratuitement d’objet qu’ils auraient jetés de toute façon ??
JE NE COMPREND PAS CE RAISONNEMENT.

Anya