La démocratisation des musées suit son cours avec toujours plus ou moins d’embûches. Si le secteur culturel s’est – dans un premier temps – difficilement adapté aux révolutions technologiques de ces dix dernières années, les musées ont su trouver une utilité à l’expansion d’Internet. Le comportement des visiteurs a évolué, s’est digitalisé et nécessite aujourd’hui un accès omniprésent au numérique. Accueil, inscription, visites guidées, fidélisation… la majorité des activités du musée a pris un réel tournant digital. S’il subsistait pour le secteur culturel des doutes sur la nécessité de créer un site web, il est aujourd’hui impensable de ne plus apparaître sur la toile. Sites Internet et Web 2.0 stimulent la médiation culturelle comme jamais.
La difficulté des musées pour se positionner
Il y a deux ans à peine, Geoffrey Dorne et Julien Dorra lançaient la « Responsive Museum Week », jugeant les sites culturels trop peu adaptés aux supports mobiles de plus en plus utilisés par les internautes. L’initiative s’est construite à partir du constat que le nouveau site du Centre Pompidou – au budget démentiel de 12 millions d’euros – n’est absolument pas compatible avec les smartphones et autres tablettes.
Cet exemple figure parmi des centaines de sites et démontre – ô combien – les institutions culturelles ont connu certaines difficultés pour se positionner sur l’utilisation du web et s’adapter aux nouveaux usages. Bien que les musées présentent une véritable source d’information et un savoir unique, les visiteurs des temps modernes attendent un véritable échange. Les outils de communication actuels, tels que les réseaux sociaux, permettent à chacun de partager ses opinions et ses émotions. Les musées s’imprègnent peu à peu de ces pratiques qui encouragent la co-production plutôt qu’un échange unilatéral. La majeure difficulté réside dans les droits de diffusion et d’appropriation. Aujourd’hui encore, certains musées ont du mal à accepter que les œuvres puissent se retrouver à la portée de tous et que chaque personne puisse en faire l’usage qu’elle souhaite.
L’initiative du Rijksmuseum
Dans de nombreux pays, dont les Pays-Bas, le numérique est parfaitement intégré au sein de la sphère culturelle. Les explications sont digitalisées, les écrans omniprésents et les visiteurs en constante interaction. Situé à Amsterdam, le Rijksmuseum a choisi d’évoluer dans l’ère du temps, en numérisant ses œuvres. Dans cet article de Slate, le discours de Tacco Dibbits, à la direction des collections du musée depuis 2008, témoigne d’une grande ouverture d’esprit et de la considération des nouveaux médias : « Nous sommes une institution publique, donc les œuvres et les objets que nous possédons, d’une certaine manière, appartiennent à tout le monde ».
Constituer sa propre collection © Rijksmuseum
Grâce aux moyens actuels, même les plus petites institutions culturelles sont en mesure de lancer un site web responsive. Pour un non-initié, il est possible de se tourner vers des plateformes simples telles que wordpress ou joomla. Pour un rendu plus professionnel, vous pouvez vous tourner vers des services d’hébergement en ligne. L’hébergeur 1and1.fr offre par exemple une solution tout-en-un pour concevoir une interface web personnalisée et adaptée à la mobilité. En créant un compte Twitter, une page Facebook et en participant au Google Art Project, chaque musée parviendrait à s’intégrer progressivement à l’ère numérique.