Les coulisses de l’Open d’Orléans

Posted on août 22, 2014 |

L’Open de tennis d’Orléans, est le plus important des tournois Challengers organisé en France. La prochaine édition qui aura lieu du 22 au 28 Septembre sera la 10ème du tournoi. Didier Gérard, directeur et organisateur de l’Open nous en dit plus sur les l’organisation d’un tel événement.

Bonjour, pourriez-vous  présenter votre parcours ainsi que le tournoi en quelques mots?

Bonjour, je m’appelle Didier Gérard, j’ai joué au tennis au niveau national jusqu’en 1986. Par la suite j’ai travaillé pour des équipementiers pour la signature de contrats athlètes Elite et Espoirs chez Head  Tyrolia Sport ensuite chez Oakley Europe pour le tennis et le golf et je suis resté 7 ans au sein de Fila Europe. En 2004 beaucoup de divisions de Fila dont celle à laquelle j’appartenais ont fermé et j’ai décidé d’organiser un évènement. Dès 2005 j’ai organisé le premier tournoi Challenger d’Orléans qui avait un budget de 75 000 $ de prize money. Aujourd’hui nous avons un prize money de 125 000 $ qui représente la plus haute catégorie des tournois challengers

Pourquoi avoir choisi la ville d’Orléans?

A l’époque il n’y avait pas de club sportif de haut niveau. Je cherchais une ville à fort potentiel économique , d’au moins 100 000 habitants, située moins de 150 kms de Paris pour que les joueurs puissent rejoindre les terrains en moins d’une heure trente de voiture à partir de l’aéroport d’Orly. Trois villes répondaient à ces critères: Orléans, Reims et Rouen, mais j’ai choisi Orléans car j’ai un frère qui vit ici. J’ai immédiatement eu un avis positif de la ville pour pouvoir démarrer rapidement.

Quelles ont été les principales évolutions du tournoi en 10 éditions?

Les principales évolutions concernent l’augmentation du prize money. Nous avons atteint 100 000 $ dès la seconde année et 125 000 $ à partir de la quatrième édition. L’augmentation du price money est le résultat de solides partenariats avec des entreprises au niveau des relations publiques. Je savais dès la création que je n’aurai jamais Nadal ou Federer sur cet Open donc j’ai positionné la réception des partenaires dans le très haut de gamme. Mon ami Marc Haeberlin qui est chef étoilé au Guide Michelin depuis 1968 s’occupe de la préparation de notre dîner de gala, la maison de champagne Deutz et les concessionnaires Bmw nous accompagnent également depuis la première édition du tournoi. Notre service de restauration est vraiment de très haut de gamme et nos prestations d’hospitalité pour les entreprises sont très appréciés et utiles pour nos clients afin de rencontrer des confrères et développer leurs activités.

Au niveau de l’emploi j’ai débuté seul et aujourd’hui nous sommes trois salariés.

© Philippe Montigny-Pierre Froger/Open d’Orléans

Sébastien Grosjean est aujourd’hui ambassadeur de l’Open. Comment s’est faîte la rencontre et quel est son rôle précis?

Sébastien Grosjean est notre ambassadeur depuis l’année 2010. C’est un joueur que j’appréciais et que j’avais cotoyé quand je travaillais chez Head car il était sous contrat avec la marque. Il a participé à l‘Open d’Orléans en tant que joueur en 2009 avant de prendre sa retraite sportive en 2010. Après l’arrêt de sa carrière je lui ai proposé un contrat d’ambassadeur car il souhaitait rester dans le monde du tennis pour sa reconversion.  Aujourd’hui il nous représente auprès des joueurs internationaux tout au long de l’année. D’autre part, il m’aide à recevoir et à animer les espaces VIP pour les entreprises.

Parlons chiffres. Combien coûte l’organisation de cet open et quelles en sont les principales sources de revenus?

Aujourd’hui la billetterie représente moins de 5% du budget. Les collectivités locales (La région, le département, la communauté d’agglomération et la ville) environ 13%. 82% des revenus proviennent des partenaires privés qui sont au nombre de 150. Le coût total de l’organisation représente plus d’un million d’euros hors taxe et hors échanges et dotations.

J’ai choisi de multiplier le nombre de partenaires afin d’éviter une dépendance trop grande envers des partenaires qui pourraient se désister d’une année à l’autre en cas de difficulté financière et de ce fait menacer la pérennité du tournoi.

Pourquoi refuser vous de passer en catégorie Atp 250?

Le prix à payer pour accéder à cette catégorie est trop lourd. Pour avoir un tournoi de ce niveau il faut une forte volonté politique et des moyens financiers colossaux. Posséder une Arena ne serait pas forcément plus intéressant car il faudrait être en mesure de rentabiliser les infrastructures comme on peut le voir avec les difficultés que connaît l’Open de Montpellier. Pour l’Open d’Orléans une salle de 5000 places plus moderne serait parfaite.

Radek Stephanek, vainqueur de l’édition 2013

Qui sera la tête d’affiche du tournoi cette année?

Aujourd’hui il est très compliqué de vous assurer qui sera là. Je négocie avec plusieurs joueurs à l’heure actuelle. Nous dépendons des résultats des joueurs dans les tournois qui nous précèdent (notamment l’US Open). Une chose est sûre Michael Llodra sauf blessure sera présent car il arrête sa carrière à l’issue de cette saison.