Critique: Lucy

Titre: Lucy
Réalisateur: Luc Besson
Acteurs: Scarlett Johansson, Morgan Freeman ...
Genre: Science-Fiction
Nationalité: Français
Durée: 1H29min
Sortie: 6 août 2014

Lucy est la dernière production de Luc Besson et elle signe un budget record pour sa société Europa Corp. Si vous vous attendez à voir de l’action comme habituellement, passez votre chemin puisque ce nouveau film est davantage une sorte d’essai pour le réalisateur qui vise ici une part de réflexion chez le spectateur. Autant dire, qu'il faut être plutôt bien disposé avant de s’y rendre. Le pitch initial est très facilement et simplement introduit tout en étant mis en scène d’une façon très efficace. Nous suivons Lucy, une touriste américaine en vacances en Corée et qui va se retrouver à devoir transporter une nouvelle drogue dans son ventre en Europe. Malheureusement pour elle, son sachet va s’ouvrir et se déverser dans son corps. A partir de ce moment-là, ses capacités cérébrales vont évoluer de manière impressionnante.  Ce film pourrait s’apparenter à un cours de science tant la dimension éducative est présente. En effet, une sorte de compte à rebours constitue le fil rouge de l’oeuvre. Il s’agit plus précisément du pourcentage de ses capacités cérébrales utilisées. Nous commençons en toute logique à 1% avec différents animaux pour arriver à 10% et donc faire la connaissance de Lucy, la première femme de l’Histoire, puis de notre Lucy alias Scarlett Johansson. D’ailleurs, la Lucy préhistorique servira de boucle au film puisqu’elle permettra aussi le passage, à la fin du film, de 99 % à 100 % des capacités cérébrales de Scarlett Johansson. Comme j’étais en train de dire, le film ressemble à un véritable cours scientifique guidé par Morgan Freeman qui campe un professeur faisant des recherches sur l’évolution du cerveau. De ce point de vue là, l’aventure de Lucy constitue l’illustration parfaite des propos du professeur. 

Lucy est un film à la frontière de la science-fiction et de la réalité. En effet, les nombreuses interventions scientifiques sèment le doute dans la tête du spectateur sur l’exactitude des propos énoncés.  Au milieu de tous ces enseignements, Luc Besson n’a pas perdu son penchant pour les scènes d’action. Comme à son habitude, une scène de course poursuite dans la capitale parisienne vient mettre en pause l’intrigue. Tout comme, le gang coréen mené par Mink-sik Choi  qui apporte sa petite dose d’action au film.  La véritable question que se pose le spectateur est:que va t'il arriver lorsque les compteurs seront à 100% pour Lucy. Et je peux vous dire que visuellement on n'est pas déçu. Car oui, Luc Besson a affirmé avoir voulu repousser de son côté les limites de la technologie actuelle, et le meilleur moyen d’y parvenir est de faire rentrer le public dans la tête de Lucy. Il a donc imaginé tout un monde dans le cerveau de Lucy dès lors qu’elle atteint les 20 %. Sensations fortes garanties et satisfaction assurée en terme de qualité visuelle. 

Luc Besson ne cherche pas qu’à divertir, il veut aussi faire réfléchir. Les paroles de Scarlett Johansson ne sont pas dénuées de sens. Plusieurs répliques n’inspirent qu’à la réflexion comme: « Le temps est la seule unité » que je trouve très juste.  La fin montre d’une manière assez concluante ce qui arrive à Lucy lorsqu’elle atteint les 100 %. Est ce la mort ou sa présence en chacun de nous ? A vous de l’interpréter comme bon vous semble. 
Les comédiens de leur côté se débrouillent plutôt bien. Scarlett Johansson ne déroge pas à la règle après nous avoir prouvé son talent dans Under The Skin. Morgan Freeman et Mink-sik Choi restent un peu en retrait devant leur incapacité à égaler l’intelligence de Scarlett. 

Mes notes:

Scénario: 2/4
Intrigue: 1/3
Mise en scène/Photographie: 2,5/3
Casting: 1,5/3
Musique: 0,5/1
Durée: 0,5/1
Appréciation personnelle: 1,5/3
Science-Fiction: 1/2
NOTE GLOBALE: 10,5/20