…c’est moi l’andouille. Titre à la c** pour retour de vacances dans les nuages et le vent frisquet d’un 12 degré très iledefrancien.
Après 7 jours et 6 nuits passés par 35° à l’ombre dans les Pouilles. Le talon de la botte. Le sud du sud de l’Italie. Tout te paraît fredisdimo et agité. Les Pouilles. Un endroit hors du temps. Paradiso de la slow life. Où les femmes s’épanouissent dans leur cuisine. Et débarrassent la table quand les hommes prennent le digeo. Où les vieux sortent leurs chaises sur le trottoir pour regarder le temps qui passe. Où les tomates ont le goût de tomate et l’huile d’olive se mange en tartines. Où les filles ont des seins énormes dans des maillots de bain horribles.
J’oubliais le vin, inoubliable, celui du Salento, Primitivo, Negroamaro, les cantine, Due palme, Paolo leo, de Castries, Cantele. … et tous ces petits commerces qui n’existent nulle part ailleurs. Introuvables pour les touristes. Parce que sans enseigne pour ne pas payer de taxes. La tarentele aussi.
Dans mes rêves, je suis né italien. J’ai des cheveux. Le teint mat. Les yeux verts. Une tchatche à vendre du poisson à un marin-pêcheur. Cette façon irrésistible de vous faire croire que vous êtes TOUT SIMPLEMENT le centre du monde. Caffè ?certo, te lo porto io subito !
Comme dans tous les rêves, les fins de nuit sont difficiles. Surtout quand on n’est pas italien. Ce qui préserve ce pays, c’est aussi ce qui le mine, ce bordel désorganisé, la fraude, le machisme ordinaire, l’irrespect de l’environnement, l’incohérence urbanistique et architectural, la culture de la tradition.. si t’es pas du coin, t’es pas du coin, on t’accepte, on t’accueille, on t’aime pour de vrai mais tu ne pourras jamais comprendre ceux qui t’entourent en entier. Alien tu es, alien tu finiras.
15 marathons et 24 ans de vie en commun avec une pouilleuse n’y changent rien.
Tiens un exemple, la dolce vita en fin de soirée à Campi Salentina c’est ‘la cherry’ (clic), una pasticerria e gelateria qui attire du monde jusqu’à 2h30 du matin. Dans une immonde zone industrielle. Entourée d’un désert de toute végétation mais où les déchets poussent sans engrais. La pasticiotta typique des Pouilles doit sa réputation nell Salento à son gâteau Obama… Quand je vous dis que tu ne peux pas tout comprendre si t’es pas d’ici.…
Le retour de vacances s’ est accompagné d’un plongeon dans le XXIIeme siècle, sans que je ne lui demande rien, GOOGLE m’a tiré mon album photos de vacances en ligne, tout seul, comme un grand. En bon français, je n’avais plus qu’à insérer quelques commentaires critiques sur nona Pompilia, tatie Stéphanie, une femme sensible, ou bien encore la masseria Corda Di Lana. A voir en cliquant ici (clic).
Et puis finalement, j’espère ne pas vous avoir donné l’envie de découvrir les Pouilles. Ce serait vraiment dommage d’y croiser un autre touriste français l’an prochain…
———————-édit de 22h
Il vous faut un compte Google+ pour accéder à mon ‘histoire’ du lien ci – dessus.
Si vous n’en avez pas, voici un simple album de mes photos de vacances (clic) https://plus.google.com/photos/103965330729322049549/albums/6050097680623493153