Partagez cet article :
Après les smartphones, les smartwatches sont annoncées comme les futures stars des nouvelles technologies. Avec leur allure la fois familière et ultramoderne, elles mettent internet, les réseaux sociaux et nos applications favorites à nos poignets. Même si le marché des montres intelligentes est encore balbutiant, on réfléchit déjà leur application dans le monde de l’entreprise : à l’instar des smartphones et des GPS, elles pourraient permettre de pister les salariés afin d’optimiser les services aux clients.
Les smartwatches, des petits génies à nos poignets
Google, Apple, Samsung, Sony ou encore Motorola, tous les géants du high-tech ont mis au point leur montre intelligente. Le principe ? Des montres à affichage numérique que l’on peut personnaliser en y installant des applications, et que l’on commande grâce à leur écran tactile. Il existe deux grandes familles de smartwatches : celles qui, pour fonctionner, doivent être couplées avec un smartphone via une liaison Bluetooth, et celles qui sont capables, comme la Pebble, de fonctionner toutes seules.
Dans les deux cas, les smartwatches nous évitent de sortir notre téléphone de notre poche : elles permettent de consulter les notifications Facebook ou Twitter, de lire courriers électroniques et SMS, de recevoir des alertes d’actualité ou encore d’écouter de la musique. Certaines, comme les smartwatches de Samsung, ciblent les sportifs, avec des fonctions podomètre et capteur de fréquence cardiaque.
Pister les employés grâce aux smartwatches, déjà une réalité au Japon
C’est au Japon que les smart watches ont fait leur entrée dans le monde de l’entreprise. La compagnie aérienne Japan Airlines a en effet annoncé qu’elle allait, à partir du 16 juillet, expérimenter l’utilisation des smartwatches pour localiser son personnel au sol. Ce test grandeur nature, réalisé en partenariat avec l’institut de recherche Nomura, repose sur la technologie sans fil Bluetooth et sur des balises iBeacon d’Apple disposées dans les aéroports. Plusieurs modèles de montres seront utilisés, dont celles de Samsung et de LG. Le but ? Connaitre la position des salariés pour les envoyer plus efficacement là où on a besoin d’eux, dans le but d’améliorer le service client de la compagnie.
Un outil à utiliser avec prudence
Comme tous les dispositifs de géolocalisation, les smartwatches devront être utilisées avec prudence par les employeurs. En effet, en France, la loi impose que l’on ait une bonne raison de pister ses employés : pas question de les espionner, ni même de les surveiller. La Cnil ne s’est pas encore prononcée sur le phénomène naissant des smartwatches, mais, au regard de la loi, les employeurs devront respecter les règles déjà mises en place pour l’utilisation des GPS placés dans les véhicules d’entreprise. Les données recueillies, considérées comme des données à caractère personnel soumises aux dispositions de la loi Informatique et libertés du 6 janvier 1978, ne peuvent être exploitées que pour des raisons bien précises.
On peut ainsi pister un employé pour suivre son temps de travail quand on ne dispose pas d’autres moyens pour le faire, pour assurer sa sécurité et suivre les prestations de transport de personnes et de marchandises, ou encore pour mieux allouer les moyens, dans le cas de prestations à accomplir dans des lieux dispersés. Chauffeurs de taxi, ambulanciers, dépanneurs sont ainsi déjà bien souvent géolocalisés. La smartwatch, quant à elle, permettra de pister des salariés qui évoluent à pied : elle ouvre donc de nouvelles perspectives pour les employeurs.
Sources images :1