L’Irlande qu’il retrouve, une dizaine d’années après la guerre civile, s’est dotée d’un nouveau gouvernement. Tous les espoirs sont permis…
Suite aux sollicitations des jeunes du Comté de Leitrim, Jimmy, malgré sa réticence à provoquer ses vieux ennemis comme l’Église ou les propriétaires terriens, décide de rouvrir le « Hall », un foyer ouvert à tous où l’on se retrouve pour danser, étudier, ou discuter. À nouveau, le succès est immédiat. Mais l’influence grandissante de Jimmy et ses idées progressistes ne sont toujours pas du goût de tout le monde au village. Les tensions refont surface.
L’histoire, tirée de faits réels rappelle étrangement beaucoup de situations politiques et économiques d’actualité. C’est à se demander si les choses ont réellement évoluées depuis les années 30. La crise de 29 et les changements politiques de l’Irlande de l’époque n’est pas sans rappeler la situation économicopolitique du monde d’aujourd’hui. Comme quoi, les erreurs du passé n’ont pas du servir à grand chose…
Les riches sont toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres. La liberté d’expression est toujours autant menacée et les libres penseurs pourchassés. Les inégalités persistent, encore et encore.
Ce sont d’ailleurs des thèmes récurrents dans le cinéma de Ken Loach, un réalisateur engagé qui sait mieux qui quiconque parler des injustices du Royaume-Uni.
Il s’attache ici à relater une part de l’histoire Irlandaise à travers une partie de la vie de Jimmy Gralton, un activiste communiste irlandais brillamment interprété par Barry Ward. Il y a parfois quelques longueurs et on peut lui reprocher la forme somme toute assez classique du film mais il y a aussi énormément d’humour dans les dialogues et quelques moments vraiment savoureux.
La musique du film est très sympa, les paysages irlandais superbes et les scènes de danses apportent une certaine légèreté à la trame sociale du scenario.