Dix milles visiteurs malgré une météo exécrable, Swing Wespelaar, édition 27, a tenu ses promesses.
Le blues festival est toujours gratuit, attire toujours autant de Hollandse fans et de buveurs de houblon.
L'incontestable tête d'affiche, Charlie Musselwhite, se produisait le samedi, t'étais au BSF, comme la veille.
Pluie ou pas pluie, tu te devais de pousser une pointe du côté d'Haacht le dimanche!
14:30' Boogie Beasts.
C'est l'heure de la sieste, pas encore la grande foule face au podium lorsque le combo wallon/flamand investit la scène.
Tu écoutes leur set d'une oreille distraite, The Goon Mat : vocals/guitar - Jan Jaspers : vocals /guitar - Lord Benardo : harmonica et Gert Servaes : drums, et leur high-energy swamp blues boogie ont beau enthousiasmer une multitude de blues connoisseurs, leur mixture, aussi digeste qu'une goulash avariée, te laisse indifférent.
Tu préfères des zakouskis plus raffinés comme hors-d'oeuvre.
Après une heure d'un set musclé et graisseux, les animaux regagnent la bouverie, heureux d'avoir terminé leur dur labeur.
Le métayer les repousse sur scène avec une double portion de frites pas tout à fait cuites!
Une Primus et 46 mains à secouer!
Une autre paire de manches, t'avais vu le band de Scottie ‘Mad Dog’ Blinn à l'Ace Cafe ( Rumst) en 2012, il t'avait laissé une forte impression, quasi égale au concert de ses Mississippi Mudsharks, des années auparavant.
Tu savais que le mix de Southern American blues rock saupoudré de pointes de roots/americana n'allait pas te laisser indifférent, d'autant plus que sa nana, la bassiste/ vocaliste Roxy Coverdale, n'est pas du genre guenon hideuse.
Plus de Haley Allen aux drums, mais le solide et éblouissant Gavin Glenn.
Le garage track 'Rumble' ( Link Wray) et sa guitare métallique ouvre toujours le set.
Le style de truc qui remue tout dans tes intestins.
Fondu enchaîné sur l'infectieux 'If I can hold', suivi par 'Ball and Chain', une tranche de Southern California rock'n'roll servie à point.
Un premier blues aux relents vaudou, l'exemplaire 'Texas Flood' et ses sonorités Stevie Ray, précède une plage du dernier Cd (Black Roses), ' Comin' at ya', la voix rocailleuse de Scottie faisant son petit effet, Trientje, une rouquine fripée, dépose son Muscadet à même le sol pour entamer un simili tango avec un playboy édenté à l'accent d'Outre-Moerdijk.
Let's go pour l'épineux ' Black Roses, puis Roxane va vous chanter 'Hang you from the heavens', du heavy blues qui cogne, genre Led Zep à leurs débuts.
Neil Young, 'Old man', provoque une première averse, au pas de course sous la tente, on s'y bouscule.
Ouf, ce n'était qu'un petit nuage, retour au rock à la Tom Petty avec 'Bad luck', suivi par une compo des Mudsharks.
Nouvelle ondée merdique durant le boogie pendant lequel Gavin vient tambouriner les barrières nadar, Ils enchaînent sur le slow blues ' Mean old world' de T-Bone Walker qui ravit les fans de Chicago blues.
Une accélération brutale,'Going down', et pour terminer en beauté ' When the sun goes down'.
A noter: Black Market III se produit le 30/08 à l'Ace Cafe de Geel!
By the way, we're from Canada and not from the US, indique Jefferson Sheppard ( contrebasse, vocals)!
Flanqué de la rouquine affriolante, Sarah Beth, ils forment Doghouse Rose.
Au Kriekelaar, en sepembre 2013, ils étaient quatre, à Wespelaar également, mais ce sont deux petits nouveaux aux drums ( Jordan Zagerman) et à la lead guitar ( Iain Leslie).
Pour le reste, aucun changement, un set, mélangeant country/rockabilly/bluegrass/blues/Southern rock, ayant enthousiasmé la plaine.
Bonne humeur, énergie et sex-appeal, un cocktail gagnant.
Le fringant 'No Mercy' ouvre, Jef, énervé, a déjà escaladé sa doghouse bass, il compte lui faire un enfant vite fait.
'Drag me down', en ai vraiment marre de t'attendre comme une poire, mec!
Il est vraiment con le gars qui laisse seule ce joli bout de femme.
A la Johnny Cash , 'Doin' time' , suivi par la road song ' I'm gone'.
A première vue, les Canadiens ont dans l'idée de nous proposer la lecture de leur CD éponyme en suivant l'ordre chronologique, here are a couple of slow songs, ' Take me home' et 'Won't you be mine'.
Ames sensibles, sortez les mouchoirs !
'Hellbound ' is for the troublemakers, tandis que 'Keys to my heart' invite les auditeurs à la farandole ( 'polonaise' in Vlaanderen).
Time for a singalong 'Let's go', The Ramones go Nashville!
' Jackson' casse la baraque, normal!
Tandis que 'Bad Things' est notre article le plus proche du concept blues.
Du blues à la Vaya Con Dios, alors!
Sarah à la contrebasse pour 'Folsolm prison blues'.
Quoi, Jean-Marie?
T'aimes la vue plongeante qu'offre son décolleté!
Les Lynyrd Skynyrd pas contents s'en prennent à Neil Young, 'Sweet Home Alabama'... bizarre que des Canadiens reprennent cet hymne sudiste.
Jeu de guitare efficace du petit Iain.
La fête continue avec Danny and the Juniors, 'At the hop'.
Twist à gogo.
George Jones, 'White Lightning', a song about moonshine.
Santé!
Le jukebox est revisité, les Stray Cats, ' Rock this town' puis retour au CD avec 'S O D'.
Wespelaar, I'll hug tous ceux qui achètent l'album.
Ils en ont vendu 500.
Nouvelle reprise, 'Straight To Hell' by Hank Williams III et pour finir un 'Mystery train' s'arrêtant dans toutes les buvettes.
Un selfie avec le bon peuple et un bis, 'Country Roads' de John Denver.
Doghouse Rose, le groupe idéal pour les festivals !
Par deux fois programmée par la Brussels Blues Society Joanne a fait faux bond!
Ce coup-ci la prodige de Birmingham est bien présente et le moins que l'on puisse affirmer est que la blonde enfant a éclaboussé le festival par sa classe et son jeu d'une limpidité naturelle.
Sur son website, elle annonce " Joanne Shaw Taylor is pleased to announce details of her fourth studio album "The Dirty Truth" released in the UK on Monday 22nd September on Joanne’s boutique label Axehouse Music.", alors que les recenseurs font état d'une cinquième plaque.
Never mind, flanquée d'un trio de talentueux musiciens, probablement Tom Godlington on bass, Oliver Perry on drums et Joe Leadbeater aux claviers, l'ace guitar player débute par' Soul Station'.
A flying start à notre humble avis, une voix parfaite pour entonner le bluesrock, une pointe d'agressivité combinée à une profondeur abyssale, ça cogne d'emblée.
'Beautifully Broken', même scénario!
Concentration intense, mimiques transformant son joli visage, des soli fluides, son jeu semble si aisé et naturel qu'il doit refiler des boutons aux guitaristes en herbe.
Avec Jean-Marie, on postule que Joanne Shaw est supérieure à Ana Popovic, ici pas de cinéma, pas d'artifices, mais du bluesrock haut de gamme, servi sans additifs.
Elle enchaîne sur 'Watch'em burn', une longue plage échevelée.
Pas besoin de se prêter au jeu des comparaisons, cette nana est unique.
Un tango blues dégoulinant de funk confirme ces propos et lorsqu'elle choisit d'attaquer 'Manic Depression' de Jimi Hendrix, les derniers sceptiques se rendent.
La perle 'Jealousy' de Frankie Miller sera le premier slow blues du set, il est succédé par un r'n'b shuffle entraînant ( 'You Should Stay, I Should Go' (?) )
Après ' Just another world' vient le crapuleux ' Time has come', elle l' a à peine entamé que les cieux se déchirent, une trombe d'eau s'abat sur le site, la fuite s'impose, une nouvelle fois tu te réfugies sous la tente d'où il est impossible d'entendre quoi que ce soit.
Shit, c'était un des highlights du concert.
Imperturbable, la Britannique poursuit son trip, plus moyen de reconnaître les titres, après avoir présenté l'équipe, le gig s'achève sur 'Going home'.
Un bis nerveux, une véritable locomotive lancée à pleine vitesse, un dernier salut , the game is over.
Tu patienteras encore 15' sous la toile avant de piquer un sprint vers ton carrosse pour regagner Bruxelles et un bain chaud.
Pas de Walter “Wolfman” Washington!
Quand les écluses du ciel s'ouvrent, ton domicile tu retrouves!