Après une mise en place classique, mais bigrement efficace, c’est donc avec grand plaisir que je m’attaque à la suite des déboires de Barbara, dite Barbie, une ex-flic qui découvre le corps sans vie de son ex-petite amie sur le sol de sa cuisine. Une découverte qui marquait le début d’une cavale au cours de laquelle notre héroïne comptait bien découvrir la vérité sur la mort sanglante et mystérieuse de son ex, mais qui se terminait malheureusement en fin de volet précédent par sa capture par Georges, commissaire à la BRB (la brigade de répression du banditisme).
Cette arrestation est accompagnée d’une série de révélations qui permettent de lever le voile sur le passé sombre de ce top-modèle retrouvé mort et de découvrir le rôle de chacun des personnages croisés lors du premier tome. Ces réponses vont contribuer à transformer la cavale de Barbara en une quête vengeresse, visant à remonter la piste de celui qui a assassiné sa dulcinée.
En multipliant des découvertes de plus en plus glauques, l’auteur s’enfonce également plus profondément dans les coulisses peu reluisantes de ce milieu de la mode parisienne qui exploite les femmes venues de l’Est comme de la vulgaire marchandise. Réseaux proxénètes, drogue, corruption et meurtres sont donc au programme de cette conclusion qui aborde certains thèmes parfaitement exploités dans l’excellente série « Cellule Poison ».
Comme à son habitude, Damien Marie utilise principalement un mode narratif en voix-off qui permet non seulement de partager les pensées de l’héroïne, mais qui s’installe également au diapason de l’ambiance sombre qui accompagne ce polar. Pour l’accompagner dans cette noirceur scénaristique, Damien Marie s’associe une nouvelle fois à Sébastien Goethals, son comparse sur « Ceci est mon corps » et « Need ». D’un dessin réaliste et très lisible, ce dernier accompagne avec grande efficacité l’ambiance glauque du scénario et la descente aux enfers de l’héroïne.
Un diptyque classique, mais efficace !