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Réussite d'un consultant

Publié le 20 août 2014 par Malesherbes

Le Canard enchaîné du 13 août a consacré un quart de page aux relations entre Luc Chatel et le cabinet de conseil Boston Consulting Group. Divers médias, tels Libération, Le Point, Marianne, Challenges, ont repris ces informations mais, pour le cas où elles vous auraient échappé, je me propose ici, en les résumant, de vous les faire partager. Pour ne pas alourdir mon propos, je ne reprendrai qu’un seul extrait des conclusions du BCG citées par le Canard : à la fin d’ « une analyse du secteur du tourisme et des voyages », on trouve cette recommandation : « Renforcer le marketing de l’offre France ». Impressionnant de sagacité !

- En juin 2006, M. Chatel participe à des séances animées par le BCG pour travailler sur le programme électoral de Nicolas Sarkozy.

- En février 2008, M. Chatel, secrétaire d’État chargé de la Consommation et du Tourisme auprès de la ministre de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi, commande avec sa supérieure, Mme Lagarde, l’analyse que j’ai citée  plus haut, qui débouche sur cette recommandation si pertinente.

- En avril 2008, devenu dans l’intervalle porte-parole du gouvernement et secrétaire d’État chargé de l’Industrie et de la Consommation, M. Chatel confie au BCG « une évaluation des pôles de compétitivité ».

- En décembre 2008, M. Chatel  demande au BCG de plancher sur le sujet suivant : « Développer les éco-industries ».

- Promu au printemps 2009 ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative, M. Chatel ressent le besoin d’une « assistance à maîtrise d’ouvrage pour le pilotage stratégique de la politique interministérielle de lutte contre le décrochage scolaire ». Devinez qui, le 18 janvier 2012,  décroche le marché public correspondant ? Allez, je vous aide, un cabinet de conseil dont le nom commence par BC…    

Rendu à la société civile, M. Chatel fait enregistrer le 2 juin 2012 au registre du commerce de Nanterre une SARL unipersonnelle nommée LCH (ses initiales ?). Dans sa déclaration d'intérêt, il indique avoir perçu 51 000 euros jusqu’à la fin de l’année 2012 et 183 135 euros en 2013. Selon le Canard, LCH a pour principal, si ce n’est unique, client, BCG.

Celui qui décèlerait le moindre lien entre les faits relatés dans ce dernier paragraphe et tous ceux énumérés au fil des paragraphes précédents ne serait, me semble-t-il, qu’un abominable calomniateur. Pas vous ?


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