Chronique #35
SERVICE DE PRESSE
Août 2014
Titre : Le Dernier Déluge
Auteur : David EMTON
Editeur : Albin Michel
Parution : mai 2014
Nombre de pages : 341 pages
Genre : Thriller / Contemporain
Disponible sur Amazon
Résumé couverture
Seriez-vous prêt à sacrifier votre enfant pour sauver l’humanité ? Un nouveau-né plus dangereux qu’une bombe atomique… Des scientifiques apprentis sorciers… Des services secrets qui veulent à tout prix récupérer l’enfant…Dans un Paris à demi englouti par la crue du millénaire, l’auteur du Secret de Dieu nous entraîne dans une course-poursuite infernale aux enjeux terrifiants.
Mon avis
Paris. La Tour Eiffel, le Trocadéro, les Catacombes… Tous ces merveilleux sites touristiques et symboles de la capitale française… sous eau. Un Noël dans un décor qu’on ne peut même pas commencer à imaginer, voilà la toile de fond de ce récit qui ne dure pas plus de 36 heures. Dans un rythme endiablé (il y a plus de 100 chapitres pour à peine 340 pages), David Emton nous embarque dans une course contre-la-montre pour sauver la Ville Lumière, le monde, la race humaine tout entière.
Si les premiers chapitres laissent supposer un contenu à caractère majoritairement policier, l’auteur n’attend pas la fin de l’histoire pour présenter et mettre en avant la vraie raison de cette chasse à l’homme : sauver l’humanité d’un virus qui causerait son extinction. L’objet à récupérer n’est cependant pas une éprouvette ou une seringue contenant la maladie fatale mais bien un enfant. Un nouveau-né qui, s’il n’est pas pris en charge rapidement, sera le pire fléau des Hommes.
Sur les pas de deux héros qui n’en n’ont a priori pas la trempe (une réceptionniste et un journaliste), Paris nous sera dévoilée dans une ambiance apocalyptique. Electricité coupée et pluies torrentielles qui font déborder la Seine, les plans d’urgence ont été activés immédiatement. Mais même la cellule de crise, la Préfecture de Paris ou même Barack Obama (oui, le chef Suprême des USA est un acteur de ce thriller) n’y peuvent rien. Contre la Nature, les hommes sont impuissants.
Le dernier déluge a donc beaucoup d’ingrédients pour faire de cette histoire un récit explosif. Néanmoins, il peut apparaître un peu rapide, comme si l’auteur avait tenté d’expédier son roman. Il est vrai que de longues descriptions n’ont parfois pas leur place dans un livre qui se déroule en moins de deux jours mais le lecteur peut avoir l’impression de manquer de certaines informations ou de rester sur sa fin à l’un ou l’autre moment (la brièveté extrême de la plupart des chapitres en est peut-être une des causes).
Il est également dommage qu’Emton ait attendu si longtemps avant de nous révéler la vraie nature du virus que tentent de protéger Damien et Christine, nos deux protagonistes principaux. Car ici, nous sommes au même niveau de connaissance que les héros. Nous découvrons pas à pas, en même temps qu’eux, les informations vitales qui sont la clé de l’intrigue. Or, pour être engagé à 100% dans l’aventure, il serait préférable que le spectateur connaisse la vraie valeur et l’importance de la mission dans laquelle les personnages sont engagés. Mais cela est une préférence personnelle. Certains lecteurs préfèrent avoir toutes les cartes d’entrée de jeu alors que d’autres aiment rester dans le suspense jusqu’à la dernière page.
Et les dernières pages en valent la peine ! Un Paris sous eau comme métaphore de la vague déferlante du sida ? Bien joué, l’auteur ! En posant des questions actuelles et sensibles telle celle du VIH, Emton montre que son roman n’est pas qu’une course-poursuite mais bien une mise en garde, un avertissement contre notre mode de vie, notre mode de consommation et notre façon de faire face à la recherche. La nature se déchainerait-elle contre l’Homme car son temps sur Terre serait écoulé ? L’avenir nous le dira.
En résumé, un thriller dense et rapide, où on ne s’embête pas mais qui manque peut-être d’un peu de détails et de décors. Des questions qui font référence à l’actualité et qu’il est important de se poser ainsi qu’un message fort. Enfin, une héroïne qui a du cran et qui met un peu de douceur et de tendresse dans ce récit où tous les coups sont permis.
atouchofbluemarine
20/08/2014