Souvent scotchées à votre cervelle, elles ne vous quittent plus, vous hantent. L'antidote : une autre ritournelle tout aussi stupide. L'inconscient adore ces surplaces mélodiques, ces samples intérieurs qui agacent la conscience qui n'a de cesse de s'en dépêtrer. Plus elle essaie de les effacer mieux elles reviennent sous forme de sifflements, fredonnements, chantonnements. L'inconscient est un musicien qui aurait quatre ans d'âge mental, pas mélomane pour un rond, mais comme un gosse, il adore la répétition à l'infini du même motif, le ressassement à satiété d'un motif simple, évident, la duplication d'un instant dans l'air du temps. C'est comme un voisin encombrant qui écoute toujours la même boucle. Vous êtes votre propre esclave, celui de l'enfant en bas âge que vous êtes encore quelque part.