Le bilan de la rentrée littéraire

Par Pmalgachie @pmalgachie
Je vous entends déjà. Qu'est-ce qui lui prend? Il est devenu fou, ce blogueur, ou quoi? Comment peut-il nous annoncer le bilan de la rentrée littéraire alors qu'elle commence aujourd'hui? Il a acheté une boule de cristal, il était mal éveillé ce matin et il a cru voir des choses dans le marc de café? Et pourtant... Ce bilan, appelez-le pré-bilan si vous voulez, repose sur des données objectives, la transposition dans les faits des grandes manœuvres entreprises depuis le mois de mai au moins, voire plus tôt, dans les maisons d'édition qui pèsent sur la rentrée littéraire. Et qui pèseront, un peu plus tard, sur les débats des prix littéraires. Il suffit de lire les messages reçus ces derniers jours en provenance d'éditeurs ou d'attaché(e)s de presse dans des maisons plus modestes pour percevoir la crainte de n'être déjà plus dans la course. Si ma modeste contribution à l'information littéraire peut jouer un rôle, je peux essayer de les rassurer: leurs livres seront lus aussi. Et pas seulement par moi, j'en suis persuadé. Mais si je prends les quatre listes établies par les rédactions du Point, de Lire, de France Culture ainsi que par les libraires et les adhérents de la Fnac, il me semble disposer d'un indicateur assez fiable à propos des titres dont on va beaucoup parler dans les semaines qui viennent - dont on a déjà commencé à parler. En tenant compte de ce que toutes ces listes ne sont pas closes et qu'il faudrait leur ajouter, le moment venu, les choix effectués par les libraires, en première ligne pour défendre leurs romans préférés (ou ceux dont les éditeurs leur ont fait croire qu'ils devraient être leurs préférés). Livre Hebdo devrait publier cet autre palmarès d'ici peu. Le tableau composé à partir de ces différentes listes, que vous pouvez consulter ici, est donc encore évolutif. Ils ont été nommés quatre fois sur quatre, et Gallimard est bien servi:
  • David Foenkinos. Charlotte (Gallimard)
  • Eric Reinhardt. L'amour et les forêts (Gallimard)

Trois fois sur quatre:
  • Olivier Adam. Peine perdue (Flammarion)
  • Frédéric Beigbeder. Oona & Salinger (Grasset)
  • Jean-Marie Blas de Roblès. L'île du point Némo (Zulma)
  • Emmanuel Carrère. Le royaume (P.O.L.)
  • Patrick Deville. Viva (Seuil)
  • Marie-Hélène Lafon. Joseph (Buchet-Chastel)
  • Laurent Mauvignier. Autour du monde (Minuit)

Et 73 autres ouvrages sont cités une ou deux fois, ce qui ouvre quand même des perspectives assez larges. A suivre, bien entendu, à présent que nous y sommes, dans cette rentrée...