"Boss"
Comme dirait mon fils.
Cette photo vaut milles mots.
En voici donc 1000.
Elle a été prise alors que des employés municipaux qui s'opposent au projet de loi 3 voulant que l'on révise à la baisse les régimes de retraite et qu'on y aille rétrospectivement afin d'éponger un retard que l'on se forçait de ne pas voir depuis quelques années, saccageait l'hôtel de ville de Montréal.
D'autres photos sont très claires elles aussi, montrant des militants entrer à l'hôtel de ville (de manière légale précisons-le) et qui distribuent les sourires, les accolades et les poignées de main aux "policiers" en rangée le long des murs. Policiers qui auraient dû les arrêter pour au minimum vandalisme.
Une autre fantastique photo parlante nous montre un jeune homme cagoulé qui fait du graffiti sur l'Hôtel de ville. À ses côtés, trois policiers, deux policières et un policier qui regardent convenablement ailleurs. L'une d'elle a les bras croisés, puisque c'est la règle. Un peu plus et les policiers se menottaient eux-même afin de justifier leur inaction.
On a rien fait d'illégal.
Limiter cette phrase aux quatre premiers mots serait déjà plus juste.
Petite parenthèse d'ailleurs sur la couverture journalistique de Julie Marcoux à TVA le lendemain:
TU NE FAIS PAS DE LA TÉLÉ COMMUNAUTAIRE, BATINSSE!
Bon!
Vocabulaire, structure, organisation, réflexions, livraison de la nouvelle, débit, présence : sept fois zéro!
Montée de lait mise de côté, ces mêmes photos ont atteries sur le bureau du chef de la SPVM Marc Parent qui ne l'a pas trouvé drôle (publiquement) et qui a promis de mettre une équipe d'enquêteur sur pied afin que les policiers qui auraient fait preuve de laxisme (sur photo) répondent de leurs actes.
Mais vous savez la police qui enquête sur la police...
Mais les gens ne sont pas si cons.
Ils savent qu'il y a en beaucoup plus que deux.
Ils savent bien que le pire qui puisse arriver c'est qu'ils fassent du bureau ses "malheureux" policiers.
Ne risquant plus leurs vies en patrouille ou ailleurs.
Moi aussi je mettrais le feu dans une poubelle si le risque se limitait à être caché de la vie publique dans un cubicule jusqu'à la (très riche, rappelons-le) retraite.
Ces gens ont ET le syndicat ET le poste pour en mener plus large que large en société.
Et ils forment à eux seuls une classe à part au pays en terme de fonds de pension.
Un fond de pension dont l'os est le contentieux actuel. Les chiens ne veulent pas lâcher prise ni du côté de Couillard /Moreau, Coderre ni du côté des cols bleus de Montréal ou d'ailleurs.
C'était une grosse erreur stratégique de la part des pompiers. Ils avaient le vent dans les voiles et ils ont fait preuve de désespoir. Ça sentait les Bruins de Boston.
Jaune, mean et lâche.
Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages:
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs,
Tout petit prince a ses ambassadeurs,
Tout marquis veut avoir des pages.
Vous savez c'est quoi ça?
La conclusion de la fable de La grenouille qui se voulait être aussi grosse que le boeuf.
lundi soir on avait le boeu' qui ruait dans le palais.
Un palais où il n'y a qu'un roi. Au centre sur la photo qui coiffe ce billet.
Une photo qui crie un seul mot: gagnant.
Ce que vous n'étiez même pas l'ombre avant-hier soir.
La facture s'en vient.
Plus tôt cette semaine je croyais que je n'avais pas pris complètement position dans ce dossier.
Peu à peu, c'est le contraire se dessine.
Je vous laisse deviner de quel côté.