The Strain // Saison 1. Episode 5. Runaways.
Je dois avouer que The Strain est une série difficile à cerner mais c’est aussi ce qui la rend réellement intéressant finalement. En tout cas à mes yeux. Je suis donc assez content de voir que le résultat est bel et bien au rendez-vous et qu’en plus de ça, les scénaristes parviennent à transformer l’essai. « Runaways » est pourtant l’épisode le moins abouti de la saison pour le moment. Ce n’est pas vraiment un problème dans le sens où il reste proche des mêmes histoires et délivre donc tout un tas de très belles choses de ce point de vue là. Je ne m’attendais pas nécessairement non plus à ce qu’un épisode de transition comme celui-ci apparaisse aussi tôt dans la saison. A commencer par ces flashbacks qui nous ramènent tout droit aux camps de concentration et à Thomas Eichorst en SS complètement cinglé. Je dois avouer que cette partie de la série m’a plu car il se passe quelque chose qui nous permet de mieux comprendre d’où tout cela vient et surtout comment cela s’est réellement propagé. Certes, il y a toujours un rapport avec l’histoire et le fait que l’histoire a un côté surnaturel mais peu importe, l’épisode fonctionne très bien quand il commence à partir dans ce genre de détails et ce même si au fond, j’aurais adoré que les choses prennent une tournure légèrement différente.
Notamment que ces flashbacks arrivent un peu plus tard dans la narration de la saison. Le rythme se retrouve donc ici plus ou moins brisé. C’est un mal pour un bien dirons-nous. Goodweather se retrouve avec Abraham cette semaine chez ce couple où le mari s’est enfermé dans la cabane à jardin. Si la femme s’est suicidée, ne supportant plus l’idée d’être seule sans son mari, ce dernier est toujours affamé dans son cabanon. J’ai trouvé toute cette histoire terrible mais malheureusement l’impact dans l’épisode est très différent. On ne nous permet pas de ressentir quoi que ce soit vis-à-vis du suicide de cette jeune femme et même avec son mari, étêté sans problème par un Abraham toujours aussi en pleine forme avec son sabre. Quoi qu’il en soit, si Goodweather tente de prévenir le CDC qu’il y a une vraie épidémie dans les rues de la ville, ce n’est pas eux qui vont vouloir bouger. On se rend compte qu’il y a une vraie conspiration là dedans et que seul les proches de Goodweather vont pouvoir aider. Que cela soit Nora, Jim ou encore Abraham. Quoi qu’il en soit, il ne se passe pas grand chose dans cet épisode alors qu’ils brassent plus de l’air qu’autre chose. Mais l’épisode fait tout de même des choses intéressantes comme par exemple nous montrer comment se répand le virus.
En effet, on commence à voir de vraies scènes de panique (notamment dans un hôpital) et c’est justement ce que j’aime dans cette série. J’aime bien qu’elle nous montre comment cette épidémie de vampires est en train de grandir et évoluer. The Strain ne cherche pas pour autant à faire les choses trop simples non plus et c’est quelque chose que j’aime beaucoup d’ailleurs. Les séries qui ne cherchent pas tout nous raconter tout de suite et à faire des épisodes complexes et codifiés, c’est moins intéressant que des séries comme The Strain qui nous surprennent. Car cet épisode est une vraie bonne surprise finalement. Il se passe quelque chose qui me plaît énormément et qui a largement de quoi plaire encore. Mais cette transition n’est après tout qu’un passage obligé pour la suite de la série et ce qu’elle a d’encore plus fun à nous montrer. Car voir des vampires qui aspirent du sang c’est pas mal mais voir Goodweather enquêter c’est peut-être un peu mieux. Surtout qu’il va devoir aussi tenter d’échapper à la conspiration et son ami Jim va alors devoir tenter de survivre lui aussi. Je me demande même si finalement Jim va réussir à s’en sortir jusqu’au bout de la saison. Cela semble être pile poil le genre de personnages que l’on va voir disparaître.
Note : 6/10. En bref, un épisode de transition plutôt pas mal dans son ensemble.