La flemme. Quelques jours de glandouille auront suffit pour que l’oisiveté se transforme en calvaire, une léthargie paradoxale qui me répugne et dans laquelle je me complais pourtant parfaitement. Productivité zéro, aucune pression à l’horizon, et personne pour me rappeler de surveiller ma boite mail. Serait-ce donc ça, le relâchement ? Difficile de s’y faire quand on a passé toute l’année à courir, mais pourquoi se priver de l’appel de Morphée quand l’esprit n’a besoin que du vide ? Un luxe d’autant plus jouissif lorsque l’on sait qu’on en sera privé jusqu’au prochain été. Doucement le matin, pas trop vite le soir non plus…voilà un rythme qu’on adopte plus vite qu’on ne le pense.
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Le bonheur de ne rien foutre. Succombez-y une seconde et vous voilà muter en larve humaine en moins de deux. La flemme. Moins on en fait, moins on en veut : c’est toujours ainsi que commencent les vacances, avec un planning pavé de bonnes intentions. Décrocher du boulot, lâcher du lest, céder aux douceurs de la "slow life"… et finir par caler à force de ralentir la cadence. De la parenthèse au point mort. A croire que le manque d’action épuise autant qu’une semaine de travail acharné, écrasant jusqu’à la volonté de se lever le matin pour mettre en marche la machine à café. L’horreur. Si je ne suis pas de ceux qui aiment organiser des congés plus musclés qu’une opération commando, mon malheur tient au fait que je ne parviens pas à rester en place, au risque de finir dans le même état qu’un lion en cage. Dépressive, angoissée et envahie d’un sentiment d’impuissance, plus détestable encore que la fatigue assommante du vendredi soir.