When the tornado called Adèle Haenel (nominations for César Best Young Promising Actress for the House of Tolerance, César for Best Actress in a Supporting Role for Suzanne) hits the world of director Thomas Cailley (Audience Award for French short films for Paris Shanghai at Festival Premiers Plans d'Angers 2011) and carries with her the discreet but rebellious Kevin Azaïs (Skirt day, Animal sérénade), it certainly gives us the best french film of this summer: Love at First Fight (2014). Explanations in 5 points.More in English >> (Translation in progress, come bubble later)
Avant d'aller plus loin, petit détour par le synopsis du film. C'est l'été, l'Armée de Terre française parcourt les plages et les places pour attirer de nouvelles recrues. Et alors qu'Arnaud (Kevin Azaïs) se prépare à un été comme les autres, entre les virées avec les potes et les travaux pour l’entreprise familiale, mais tout va changer le jour où il croise la route de Madeleine (Adèle Haenel), aussi belle que brutale. Il ne s’attend à rien, elle se prépare au pire. Jusqu'où la suivra-t-il ? Pour le savoir, revenons maintenant à nos 5 points.
© Nord-Ouest Films et Julien Panié
Premier point : un tournage commando. Inspiré par la fameuse série de télé-réalité Man Vs Wild de Bear Grylls, le film est le premier long métrage de Thomas Cailley qui a voulu le tourner dans sa région d'origine, l'Aquitaine, et plus précisément dans Les Landes. Et pour filmer le voyage, le parcours de cette jeunesse face au "wild", il a adopté un mode commando et a choisi de tourner dans l'ordre chronologique pour un total de 35 jours de tournage, 86 décors et une centaine de séquences.Deuxième point : un cadre subtil. Histoire d'amour ou jeux d'enfants, le film suit deux jeunes, Arnaud et Madeleine, où l'absence d'idéaux a été remplacée par le fait que pour eux, la survie sera beaucoup plus importante que la vie.Et alors que pris individuellement, ni son monde à lui, ni son monde à elle ne marchent, ils vont peu à peu se créer un monde à deux. Et c'est avec une grande subtilité que Thomas Cailley et son chef opérateur de frère, David Cailley, cadrent cette jeunesse à l'état brut, n'hésitant pas à les filmer de loin pour nous rapprocher encore plus d'eux. Comme par exemple cette magnifique séquence où Arnaud et Madeleine sont dans une barque sur un lac et où malgré la distance (ce sont des silhouettes au loin), on comprend tout ce qui se passe, le film réussissant à jouer entre part de mystère et part de compréhension.
© Nord-Ouest Films et Julien Panié
Troisième point : un casting réussi. Adèle Haenel est parfaite dans ce rôle plein d'énergie et de maladresse. Son caractère "décalé" par rapport aux autres crée les moments comiques du film où ses réactions détonnent. En face, Kevin Azaïs, que l'on avait déjà vu en prise avec une jeune fille au fort caractère dans le court-métrage Animal sérénade (2013) de Béryl Peillard, campe de nouveau un personnage responsable, à l'écoute et qui va peu à peu s'affirmer au contact de Madeleine.Quatrième point : une musique entraînante. Le petit plus du film est probablement la musique rythmique d’Hit’n’Run dont les sonorités électro-acoustiques apportent un rythme épique qui entraîne personnages et histoire à sa suite.
© Nord-Ouest Films et Julien Panié
Cinquième et dernier point : une fin réussie. Vers la fin du film, il y a une magnifique scène où, comme dans Bird People (2013) de Pascale Ferran, les effets spéciaux viennent s'immiscer avec originalité et réussite. Mais sans trop en dire, disons que le film bascule soudainement dans une ambiance proche du Take Shelter (2011) de Jeff Nichols. Après le détour habituel des films français par la forêt (tendance évoquée il y a plusieurs mois dans un dossier des Cahiers du Cinéma), ce final amène une fin ouverte où pour cette jeunesse pleine de vie, tout est encore possible.Madeleine : "Qu’est-ce qu’on fait ?"
Arnaud : "On s’adapte. On survit."
Nous : "Et on va voir ce super film."
jici
Site officiel : http://www.hautetcourt.com/film/fiche/248/les-combattants