Sequestered // Saison 1. Episodes 1 à 6 (Partie 1).
BILAN
Crackle.com, le service de streaming de Sony, s’est illustrée ces dernières années par ses productions originales. On a donc eu Chosen et plus récemment Cleaners. Sequestered est la toute dernière nouveauté en date du service. La première saison est composée de 12 épisodes mais ils ont décidé de séparer la saison en deux salves de 6 épisodes dont la première était disponible ce mois-ci. La base de cette série n’est pas sans rappeler ce que Dick Wolf avait pu faire avec le monde des jurys dans Law & Order : Trial by Jury (un vrai échec qui s’est arrêté au bout d’une saison) qui aurait rencontré peut-être The Nine (cette mini-série sur un braquage de banque). Ici on retrouve donc douze membres d’un jury qui doivent rendre leur verdict. La plus grande référence que je peux avoir par rapport à l’histoire de Sequestered, je pense que c’est 12 Hommes en Colère (1957) de Sidney Lumet sauf que l’on ne peut pas dire que cela soit aussi bon. Notamment car la mise en scène de cette série est assez ridicule. La faute encore une fois au numérique bas de gamme que l’on retrouve dans tout un tas de téléfilms de seconde zone. Quoi qu’il en soit, j’étais curieux de voir ce que tout cela pouvait donner surtout avec un casting assez sympathique (Jesse Bradford, Ryan McPartlin, Bruce Davison et Summer Glau).
Les douze membres d'un jury sont séquestrés dans un hôtel pendant qu'ils délibèrent autour d'une affaire aux multiples implications.
On a en parallèle la relation entre un père et son fils (Bruce Davison et Jesse Bradford incarnent ce duo) qui va se terminer à l’issue des six épisodes. C’est en tout cas ce que le cliffangher semble nous raconter. Mais justement, le fait est que cette histoire judiciaire nous emmène bien plus loin. Si l’on sent qu’il y a une conspiration derrière, cela n’est pas palpable dans le récit en lui-même. En effet, on a l’impression que le tout est parfois un peu trop clair. Du coup, on ne profite pas suffisamment des mystères. Mais chacun des jurys vient à douter de l’autre (sauf quand il s’agit de faire se rencontrer Ryan McPartlin et Summer Glau, là cela se termine dans ces six épisodes en scène de sexe). Il y a forcément des conséquences pour tous les actes commis dans la série. J’ai hâte de voir comment cela va se terminer, surtout que ces six premiers épisodes ne semblent être qu’une mise en bouche. Il faut bien avouer que 6 épisodes de 20 minutes c’est très court pour raconter une historie aussi alambiquée et complexe que celle-ci. Bien que Sequestered tente de se servir des grosses lignes, il y a beaucoup de chemin à faire encore pour arriver au bout de l’histoire.
La base de cette histoire est cependant très policière et très classique. La condamnation d’un homme qui a payé une grosse rançon afin de récupérer son enfant sauf que ce dernier est décédé. Malcolm Miller, le supposé tueur, est retrouvé et mis devant un jury. C’est plus ou moins là où l’on en est quand la série nous est présentée. Le premier épisode nous permet par ailleurs de nous retrouver plus ou moins vers la fin du procès quand le jury doit se retrouver et délibérer. Pendant des heures (voire des jours) ils ne vont pas pouvoir avoir de contacts avec l’extérieur et vont donc être séquestrés dans un hôtel. Pour le bien du jugement bien entendu. Sauf que tout cela va se jouer au travers de relations ambiguës entre tous les personnages. On sent que quelqu’un dans le jury pourrait bien être soit le vrai tueur soit quelqu’un qui fait tout pour que Malcolm Miller (qui, je suppose est innocent) se retrouve avec la corde autour du cou. Comme dans toutes les histoires de jurys, les jurés n’ont pas du tout envie d’être là. Et l’on peut le comprendre. Personnellement si j’étais appelé à faire partie d’un jury, je détesterai tout simplement ça.
Note : 5/10. En bref, un thriller qui a du potentiel mais qui n’en dévoile une partie qu’au bout de trois épisodes. En espérant que la seconde partie de la saison soit bien plus efficace et réussie.