Black Storm // De Steven Quale. Avec Richard Armitage et Sarah Wayne Callies.
La bande annonce de Black Storm donnait l’envie de voir un film bourré de tornades dans tous les sens qui détruisent tout sur leur passage. Dès les premières minutes, Black Storm donne plutôt
l’impression de surfer sur plusieurs vagues en même temps sans jamais trouver son propre style. Certes, l’oeil de la tornade est une très belle scène, mais est-ce suffisant pour faire de Black
Storm un film à voir ? Non. Steven Quale déjà à l’origine de la mise en scène du très bon cinquième opus de Destination Finale, revient ici avec un film catastrophe, empruntant tantôt à
Cloverfield, tantôt à Twister, tantôt à tous les films de found routage que l’on peut trouver et la mixture est à la limite du potable. En effet, on s’ennuie terriblement devant les tribulations
de cette famille américaine dont les deux fils adorent manier la caméra, ou encore la bataille entre cette scientifique et un réalisateur de documentaires qui cherche depuis des années à filmer
l’oeil de la tornade, Le tout est engoncé dans un scénario sans grand intérêt et surtout sans grande ambition, on se demande bien ce que l’on fait là. Les histoires de chacun n’ont rien de bien
intrigantes et rapidement la plupart des personnages deviennent des têtes à claques.
En une journée, la petite ville de Silverton est dévastée par une multitude de tornades sans précédent. Les habitants sont désormais à la merci de ces cyclones ravageurs et meurtriers, alors
même que les météorologues annoncent que le pire est à venir…
Tandis que la plupart des gens cherchent un abri, d’autres se risquent à se rapprocher de l’œil du cyclone pour tenter d’immortaliser en photos cet événement exceptionnel.
En allant voir Black Storm je voulais voir des tornades et de beaux effets spéciaux. Tout en nous préparant et en nous cachant plus ou moins les tornades (histoire de faire monter le suspense et
la pression) mais il ne se passe rien de tout ça. On s’ennuie donc très fermement devant un film qui ne sait pas dans quelle sens aller. Entre les chasseurs de tornade, la famille d’hommes, les
youtubeurs irritants, etc. Je ne sais pas si un film de tornades pouvait avoir un vrai scénario mais pourtant j’ai toujours en tête Twister. Ce dernier était un vrai bon film qui ne cherchait pas
à partir dans tous les sens. Sans compter que si le found foutage semblait être une bonne idée pour cette typologie de films météorologiques, c’est finalement tout le contraire qui se passe et
l’on s’ennuie donc terriblement. Car le principe de mise en scène, couplé à quelque chose de plus basique, manque d’utilité. Le réalisateur ne sait jamais quoi en faire alors il se contente la
plupart du temps de faire du face caméra où chacun parle de ses états d’âme et de son état face au futur. Et pour tout vous dire, qu’est-ce qu’on s’en fout royalement de cette histoire de
vidéo-capsule.
Cela me rappelle légèrement Prédictions (avec Nicolas Cage) même si la référence est très éloignée. Finalement, Steven Quale met en scène un film fainéant qui aurait pourtant pu donner quelque
chose de beaucoup plus savoureux avec un peu plus d’ambition. Surtout dans la manière dont tout est raconté. Je ne dis pas que Black Storm avait besoin de dialogues très travaillés mais cela ne
veut pas pour autant dire qu’il fallait en faire un film aussi plat et inintéressant au possible. Quand j’ai vu la bande annonce, je dois avouer que je n’ai pas ressenti tous les problèmes que
j’ai pu ressentir dans ce film par la suite. Du coup, j’ose espérer qu’un jour un très bon film de phénomènes climatiques va être mis en scène. Le dernier en date doit être Le Jour d’Après (2012
étant tout de même assez mal fichu). Le filon n’est pas usé et même si Black Storm tente de renouveler un peu le tout, cela ne fonctionne que très rarement (uniquement quand les tornades
apparaissent et que le film tente d’être violent). Mais ce n’est pas toujours lisible et c’est bien dommage.
Note : 3.5/10. En bref, ça tourne en rond sans jamais rien raconter. Reste alors quelques belles tornades.