Critique Ciné : Les Gardiens de la Galaxie, un pour tous

Publié le 18 août 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Les Gardiens de la Galaxie // De James Gunn. Avec Chris Pratt, Zoe Saldana et Dave Bautista.


Le réalisateur de Super mais aussi de l’excellent Horribilis revient avec une production Marvel. Autant dire qu’il ne rigole pas et nous non plus avec nos attentes qui sont, on ne peut plus démesurées. Disons que dans l’univers Marvel, Les Gardiens de la Galaxie ce n’est pas ce qui m’excitait le plus. Bien au contraire. Sans pour autant aller voir le film à reculons, je me suis donc enfermé dans une salle afin de découvrir quel objet pouvait déchaîner ces dernières semaines tant de passion. Le résultat est là et avec ses références geek, James Gunn fait honneur à ce qu’il avait déjà fait dans Super avec beaucoup de simplicité et d’efficacité. Ce premier volet des aventures de Les Gardiens de la Galaxie ressemble énormément à un vrai bon space opera. C’est visuellement différent, plus libre et moins calqué sur ce que Marvel a l’habitude de faire. James Gunn donne donc ici l’impression qu’il a réussi à briser les codes pour faire son propre film avec un univers avec lequel il avait largement de quoi faire. Durant près de 2h20 de film on ne s’ennuie pas et l’on navigue de scènes en scènes sans que l’on ne se rende vraiment compte du temps qui passe. Bien au contraire.
Peter Quill est un aventurier traqué par tous les chasseurs de primes pour avoir volé un mystérieux globe convoité par le puissant Ronan, dont les agissements menacent l’univers tout entier. Lorsqu’il découvre le véritable pouvoir de ce globe et la menace qui pèse sur la galaxie, il conclut une alliance fragile avec quatre aliens disparates : Rocket, un raton laveur fin tireur, Groot, un humanoïde semblable à un arbre, l’énigmatique et mortelle Gamora, et Drax le Destructeur, qui ne rêve que de vengeance. En les ralliant à sa cause, il les convainc de livrer un ultime combat aussi désespéré soit-il pour sauver ce qui peut encore l’être …
Le scénario tient la route du début à la fin. J’ai été étonné par l’histoire et la manière dont elle se déroule. Le tout est d’une fluidité étonnante, des rencontres entre les futurs Gardiens de la Galaxie aux moments d’humour. Sans compter que James Gunn a su réellement imposer son propre style ce qui rend le spectacle visuellement intriguant et intelligent. Car oui, le tout va beaucoup plus loin que l’on ne pourrait le penser. L’humour est certes un aspect très important, mais visuellement c’est différent et la bande originale est pour le coup très originale. J’ai donc eu l’impression de voyager avec ces fameux gardiens sans jamais m’ennuyer une seconde. On retrouve parfois un peu de ces bons vieux space-opera des années 80. Cela n’a rien de démodé, bien au contraire. J’ai pensé à Firefly pendant Les Gardiens de la Galaxie. Je ne m’y attendais pas du tout, surtout que pour tout vous avouez, j’imaginais déjà passer à côté de ce film et donc ne pas du tout aimer. Les personnages sont tous éclectiques et leur diversité fait aussi la force de l’univers : l’arbre qui ne sait que dire « I am Groot », le rongeur doublé par Bradley Cooper, sans compter sur Chris Pratt (Parks & Recreation) qui vient de monter en gamme.
Ce dernier, que j’avais pu déjà adorer dans la comédie de NBC, dévoile ici une autre facette de sa personnalité. Impossible donc de ne pas penser à Nathan Fillion quand on le voir dans Les Gardiens de la Galaxie (je suis toujours bloqué sur ma référence à Firefly plus haut). Zoe Saldana (Star Trek Into Darkness) quant à elle reste plus ou moins elle-même. Je n’ai jamais été un grand fan de cette actrice et dans Les Gardiens de la Galaxie elle n’a qu’un rôle assez mineur. C’est en tout cas comme ça que j’ai pu le ressentir, malheureusement. Si un second volet est déjà prévu pour 2017 (l’attente sera forcément longue), Les Gardiens de la Galaxie pourrait bien être l’un des OVNIs de chez Marvel dont on a envie de voir beaucoup plus. James Gunn sera à nouveau derrière les commandes du second volet ce qui est assez rassurant dans le sens où ici on sent qu’il a tenté de créer quelque chose et d’imposer son propre style. Comment donc ne pas adhérer un peu plus ? C’est encore secoué que je vous conseille vivement d’aller voir ce film. Ce n’est pas tout le temps que je suis aussi excité par un film Marvel.
Note : 9.5/10. En bref, un OVNIs réussi.