Dans les sonnets des Chimères, Nerval dissimule ainsi les confidences les plus intimes de sa vie sous une forêt de symboles empruntés aux diverses mythologies. Il croit le couvert impénétrable. Les biographes, les érudits se mettent à l’œuvre. Chaque allusion devient transparente.
Cette clarté conquise ne nuit pas au poème. Elle l’enrichit. Dans la sensibilité du lecteur, une trame de correspondances nouvelles peu à peu s’établit.
Roger Caillois, Art poétique, Gallimard, 1958, p. 106
[contribution de Jean-Paul Louis-Lambert]