Cet événement est au contraire à inscrire dans la démarche Slow Food des communautés nourricières, au même titre que Terra Madre a réuni fin 2006 5000 agriculteurs du monde entier pour échanger leur savoir-faire et développer un réseau économique alternatif à celui des grands marchés internationaux.
Vignerons d’Europe fût le théâtre de rencontres informelles et amicales et a abouti à un document de travail « Les terroirs et les vignerons au cœur de la réforme de l’OCM », disponible pour commentaires pendant 30 jours sur vigneronsdeurope.com. Il sera ensuite distribué à tous les parlementaires européens et à la Commission. « Personne ne pourra dire qu’il ne savait pas » a déclaré Carlo Petrini, président de Slow Food.
Le cœur des débats à Montpellier a porté sur la notion de terroir. Si la notion de terroir est née comme une aire géographique de production, il est indiscutable qu’aujourd’hui cette définition doit être étendue au travail de l’homme qui façonne cette terre dans sa recherche continue d’identité, d’originalité, voire de sacralité. Aux dires de Jean-Michel Deiss, viticulteur en Alsace, exprimer un terroir, c’est savoir se mettre à son service et « apprendre à la vigne la langue du sol ».
« Faire un bon vin c’est donner son âme »
(Sabine Bonveau, viticultrice)
Et Carlo Petrini de conclure, pour que l’agriculture soit un des piliers stratégiques de notre ère post-moderne (où le pouvoir de la communication dépasse celui de la production), elle doit se doter de culture et de communication. Ainsi seulement les vignerons pourront déterminer le goût et ne s’effraieront plus des modes changeantes des consommateurs.
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