Les résultats de cette étude britannique, menée par Macmillan, une organisation caritative de soutien aux patients atteints de cancer, illustrent l’inégalité d’accès aux soins à travers une disparité importante des taux de survie au cancer à un an, en Angleterre. Les conclusions, relayées par le National Health Service, illustrent non seulement cette inégalité des chances, fonction des régions d’habitation mais, surtout les progrès qui restent à accomplir en matière de précocité du diagnostic et du traitement.
Cet écart global de survie à un an, évalué à une proportion de décès dans l’année du diagnostic de cancer de deux tiers plus élevée dans les zones défavorisées vs zones favorisées, coûterait à l’Angleterre environ 6.000 vies par an. L’écart entre ces taux est impressionnant, allant de 24% dans le North East Hampshire et Farnham à 71% dans les zones plus favorisées. Ainsi, si toutes les régions d’Angleterre étaient situées au niveau des 10% meilleurs taux de pronostic, 6.000 personnes en plus pourraient survivre pendant au moins un an après leur diagnostic. Enfin, la survie moyenne à 1 an, pour l’ensemble de l’Angleterre atteint 68%.
Ces différences de survie s’expliquent par un facteur majeur, les différences de délais de diagnostic et de début de traitement. C’est pourquoi le NHS rappelle ses objectifs, s’assurer que les patients commencent le traitement dès que possible, soit pour 85% des patients, un début de traitement dans les 62 jours la première consultation.
Un des responsables du Macmillan Cancer Support, déclare: « Cette analyse montre une loterie liée au code postal inexcusable, responsable de 6.000 décès inutiles chaque année ».
Une illustration et une mesure intéressantes des enjeux du diagnostic et du traitement précoces des cancers.
Sources:
Macmillan August 15 20146,000 cancer patients dying needlessly under a year due to postcode lottery